Saint-Amand-Montrond
Au VIIe siècle, un premier village se serait formé autour d’un monastère, rejoint quelques siècles plus tard par un château établi sur une motte féodale autour duquel s’agrégèrent quelques maisons sous l’appellation Le Chastel. Doté d’une charte de franchises au XIIIe siècle, le petit bourg prospéra à l’abri de la forteresse de Montrond jusqu’à la guerre de Cent Ans qui entraîna sa destruction. Reconstruite, la citadelle engloba dans son enceinte Saint-Amand-le-Chastel. Puis accueillit la population d’une ville voisine saccagée par les Anglais, qui forma un nouveau faubourg sous le nom de Saint-Amand-sous-Montrond.
Une agglomération scindée.
Partagée en deux fiefs, Saint-Amand renoua avec la croissance grâce à ses foires, par ailleurs étape sur le chemin de Compostelle. Le château de Montrond passa de main en main, reconstruit par Sully, puis doté de bastions par le prince de Condé. Mais la Fronde allait conduire au pillage et à la dévastation des deux villages, dont les fortifications furent partiellement démantelées sur ordre du roi. Au début du XVIIIe siècle, l’agglomération présentait encore deux bourgs, le premier formé autour du château et de l’église, l’autre réunissant les activités commerçantes et artisanales.
Une ville d’artisanat.
Quelques décennies plus tard, les deux villages furent réunis en une même seigneurie qui comptait alors près de 6000 habitants. Une ville prospère qui ne souffrit guère des troubles révolutionnaires, brièvement rebaptisée Libreval, puis abattit ses murailles et combla ses fossés pour favoriser son urbanisation. Grâce au creusement du canal de Berry et à l’arrivée du chemin de fer, Saint-Amand-Montrond se développa, mais resta à l’écart de la révolution industrielle, tirant profit de ses manufactures artisanales avec imprimeries, distilleries et bijouteries.
Une cité en or.
Ignorée par les grands axes de communication, Saint-Amand-Montrond vit son économie décliner au début du XXe siècle, une décroissance accentuée par la Seconde Guerre mondiale qui vaudra pourtant à la ville la Croix de Guerre pour ses faits d’armes. Aujourd’hui, labellisée Villes et Métiers d’art, la commune abrite quatre zones d’activités dont la Cité de l’Or qui accueille activités de luxe et artisanat d’art mais aussi un pôle technologique de la bijouterie et un centre de congrès propice au tourisme d’affaires.
Labellisée Villes et Métiers d’art.
Fière de sa biennale des métiers d’art, Saint-Amand-Montrond abrite un patrimoine intéressant avec les vestiges de la forteresse, l’église paroissiale des XIIe et XVIe siècles, mais aussi grâce au musée Saint-Vic ou à la Maison de l’or qui présente l’histoire du métal précieux à travers les âges. Et met à la disposition des Saint-Amandois des établissements scolaires jusqu’au lycée dont un centre public de formation aux métiers de la bijouterie-joaillerie, des écoles d’art et de musique, un hôpital, sans compter les équipements sportifs dont une piste de karting et une base aqualudique.
Une destination touristique et résidentielle.
Labellisée quatre fleurs, située sur la route touristique Jacques Cœur, à 280 km de Paris par la route et à 50 km de Bourges, Saint-Amand-Montrond se veut également station verte de vacances, faisant valoir les 30 hectares du lac de Virlay et ses activités nautiques, les berges aménagées du Cher, de la Marmande ou du canal de Berry. Et présente un parc immobilier composé à 65% de maisons individuelles où se mêlent lotissements pavillonnaires, belles demeures bourgeoises et immeubles collectifs de petite taille.