Saint-Affrique
Une contrée qui se développa grâce à l’implantation de monastères, notamment l’abbaye de Vabres au IXe siècle. Mais le village n’apparut dans l’Histoire qu’au XIIIe siècle, possession du seigneur de Caylus, lui-même vassal du comte de Toulouse et de Rouergue. Après des luttes de pouvoir entre les deux seigneuries, la ville devint royale et gagna une certaine autonomie, soutenue par une charte de franchises. Au XIVe siècle, après avoir connu l’occupation anglaise suite à la défaite de Crécy, la ville renoua avec la croissance grâce à ses foires et à ses marchés.
Au cœur de la Réforme.
Bastion du protestantisme, Saint-Affrique souffrit durement des guerres de Religion, voyant l’abbaye de Vabres pillée et dévastée, mais résista aux troupes du prince de Condé. Pourtant, ses fortifications furent démantelées peu après sur ordre de Richelieu. Ce qui n’empêcha pas la ville de poursuivre son essor économique et démographique avant que la révocation de l’édit de Nantes ne force à l’exil un grand nombre de Protestants.
Une cité industrieuse.
A la Révolution, les Huguenots prirent leur revanche et semèrent le trouble, le village brièvement rebaptisé Montagne-sur-Sorgues. Peu à peu, la cité aveyronnaise, qui comptait cinq à six mille habitants, se dota de manufactures de textile, de cuir, s’agrandissant tout au long du XIXe siècle en absorbant les hameaux limitrophes. Tandis que ses habitants conjuraient une épidémie de choléra en couvrant les murs de la ville de niches abritant des ex-voto. Grand centre textile, Saint-Affrique y substitua au XXe siècle l’agroalimentaire, grâce aux fromages de Roquefort, à la viande ovine et bovine, ou aux volailles.
Un abondant patrimoine historique.
Saint-Affrique recèle un riche patrimoine architectural avec, notamment, le dolmen de Tiergues, les vestiges de la forteresse médiévale, la tour du Théron souvenir des remparts du XVe siècle, les cinq ponts de la ville dont le premier date du XIIIe siècle, sans compter les nombreux édifices religieux. Et met à la disposition des Saint-Affricains un centre hospitalier, des établissements scolaires jusqu’au lycée, public et privé, un conservatoire de musique et de multiples équipements sportifs dont un stade nautique.
Un immobilier hétérogène.
Au sein du parc naturel régional des Grands Causses, à 80 km de Montpellier ou de Rodez mais aussi à une heure et demie des plages méditerranéennes, Saint-Affrique est une commune très vaste qui abrite un parc immobilier composé à 11% de résidences secondaires et à 58% de maisons individuelles où se côtoient les maisons de ville le long des rues médiévales, les quartiers rénovés et des lotissements de construction récente.