Roquefort-les-Pins
Des hameaux qui furent désertés au moment des grandes invasions pour réapparaître à l’époque féodale, subissant alors les incursions récurrentes des Sarrasins. Ces derniers enfin expulsés, la Provence échappa peu à peu à la suzeraineté du royaume de Bourgogne, voyant s’implanter de nombreux monastères. Au début du XIe siècle une forteresse fut bâtie sur les hauteurs d’un piton rocheux autour quel se forma le village de Castellas de Roquefort, doté d’une église dédiée à Saint-Michel.
Un village revendu.
Possession des moines de l’abbaye de Lérins, le site fut le théâtre de luttes permanentes entre les seigneurs de Roquefort et l’évêché d’Antibes. Finalement, en 1241, en proie à de graves difficultés financières, l’abbé de Lérins vendit le domaine de Roquefort et son château à la communauté de Saint-Paul-lez-Vence. Au XIVe siècle, le château était devenu un repaire de bandits menés par un moine défroqué qui pillaient la région, ce qui conduisit à sa destruction, et à celle du village, sur ordre du comte de Provence. Au XVe siècle, le rattachement de la province à la France favorisa son essor, mais en fit la victime des guerres franco-espagnoles.
Un lieu de villégiature hivernale.
Au XVIe siècle, la construction d’une enceinte bastionnée à Saint-Paul-de-Vence contraignit les habitants des faubourgs à trouver refuge dans les hameaux de Roquefort. Puis, au siècle suivant, les Saint-Paulois vendirent leurs fiefs de Roquefort à des particuliers qui en firent une commune autonome à la Révolution. Le XIXe siècle marqua le renouveau de la Côte d’Azur, devenue destination de villégiature hivernale bientôt suivie de l’engouement pour les bains de mer, accueillant une clientèle souvent étrangère et de riches notables qui s’y firent bâtir de belles demeures.
La ville se rebaptise.
Une renommée qui fut soutenue par la présence de nombreux artistes, rejoints dans l’entre-deux-guerres par les premiers bénéficiaires des congés payés. Ce fut à cette époque que la commune adopta le nom de Roquefort-les-Pins pour se différencier des innombrables villages dotés d’une forteresse sur un rocher et logiquement baptisés Roquefort. Après avoir connu de nombreux lotissements pavillonnaires après-guerre, la cité provençale reste aujourd’hui touristique et résidentielle même si elle tire profit de sa proximité de la zone d’activités de Sophia-Antipolis.
Un immobilier forcément prisé.
A moins de 20 km de Cannes ou de Nice, Roquefort-les-Pins est une commune constituée de hameaux, dotée de nombreux équipements publics dont profitent les Roquefortois avec des établissements scolaires jusqu’au collège, des salles de cinéma et de spectacles, sans omettre le parc des sports ou le city stade. Dotée d’un centre-ville revitalisé par l’implantation de commerces, d’infrastructures et de logements, Roquefort-les-Pins abrite un parc immobilier composé à 15% de résidences secondaires et à 90% de maisons individuelles.