Romorantin- Lanthenay
Un bourg fortifié qui bénéficiait d’une charte de commune, autrement dit de privilèges et de franchises de taxes qui assurèrent son essor. Possession des comtes de Blois, assiégée et prise par les Anglais à la fin du XIVe siècle, Romorantin fut pillée et dévastée quelques décennies plus tard par une soldatesque en mal d’engagement au cours de la guerre de Cent Ans, avant de revenir au comté d’Angoulême.
Chère à François Ier.
Une ville proche de Blois, résidence de Louis XII, qui y fit bâtir l’hôtel Saint-Pol où il accueillit le jeune comte d’Angoulême qui y rencontra Claude de France native du lieu, qu’il épousera, et qui, devenu François Ier, commanda à Léonard de Vinci les plans d’un nouveau château et la modernisation de la ville, alors prospère, qui comportait quelque dix mille habitants. Un projet qui ne put être mené à bien en raison de la mort du génial artiste, le roi se tournant alors vers Chambord, marquant dès lors le déclin inéluctable de Romorantin jusqu’à son total abandon par Henri IV.
Une ville réputée pour son textile.
Souffrant des guerres de Religion, de l’invasion espagnole, des troubles engendrés par la révocation de l’édit de Nantes et de l’émigration des Protestants, Romorantin vit ses manufactures textiles péricliter et ses faubourgs détruits par une crue de la Sauldre en 1770. Au milieu du XIXe siècle, débarrassée de ses fortifications, la cité solognote ne comptait plus que 7000 habitants, et ne conservait que quelques activités textiles et de tannerie. Une ville qui resta pauvre en dépit de l’intérêt de Louis-Napoléon pour la région. Il fallut attendre le XXe siècle et sa réunion en 1961 à la ville de Lanthenay, agricole et viticole, pour que la commune s’agrandisse et prospère à nouveau.
Un riche patrimoine historique.
La sous-préfecture du Loir-et-Cher profite d’un environnement attractif, de ses cinq hectares d’espaces verts, de structures scolaires jusqu’au lycée, d’un cinéma, de plusieurs musées dont celui de Sologne et celui des automobiles Matra, d’un complexe sportif avec piscine et patinoire, de gymnases et de stades. Et abrite un remarquable patrimoine architectural avec la chapelle Notre-Dame-des-Aydes ou la chapelle Saint-Roch du XVIIe siècle, l’hôtel de ville, la Tour de prison, notamment. Sans compter les nombreux châteaux alentour avec Cheverny, Beauregard, Valençay, Chambord, Blois.
Une nouvelle dynamique urbaine.
La capitale de la Sologne est au centre d’une région renommée pour sa flore et sa faune, ses étangs et ses forêts, appréciée des chasseurs et des pêcheurs bien sûr mais aussi des randonneurs et des amoureux de la nature. Aujourd’hui, la ville se repense et transforme sa friche industrielle du centre-ville en quartier résidentiel et relance ainsi sa dynamique urbaine, abritant un parc immobilier composé à 71% de maisons individuelles où logements ouvriers et hôtels particuliers du centre-ville côtoient un habitat plus récent en périphérie.
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