Ris-Orangis
Mais on ne trouve trace de Ris qu’au XIIe siècle, petit village serré autour de son église dédiée à Saint-Blaise, une paroisse dépendante de l’abbaye de Saint-Magloire de Paris. Orangis, de son côté, n’était qu’un simple hameau situé sur un proche plateau. Peu à peu, l’implantation de monastères, notamment de l’ordre des Templiers, conduisit au défrichement du lieu. Un domaine de plusieurs fiefs qui passèrent de main en main au fil des siècles, certains d’entre eux pourvus d’un château.
De Brutus à Ris-Orangis.
La région souffrit durement de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons puis des guerres de Religion, sans compter les épidémies et les famines récurrentes. Mais recouvra paix et prospérité avec l’avènement de Henri IV, tirant profit de sa situation de carrefour routier pour développer auberges et relais, même si le village resta agricole pour l’essentiel. A la Révolution, alors que le dernier seigneur de Ris était guillotiné en place publique, Orangis fut rattachée à Ris et adopta brièvement le nom de… Brutus.
Du rural au résidentiel.
Devenue Ris-Orangis en 1796, la commune comptait 500 habitants dont de nombreux viticulteurs. Et put s’urbaniser avec l’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle, restant toutefois à l’écart de la révolution industrielle. Dans l’entre-deux-guerres, la cité francilienne accueillit ses premiers lotissements pavillonnaires puis, après-guerre, les grands ensembles qui devaient répondre à l’exode rural et à l’arrivée des rapatriés d’Algérie, la population étant multipliée par cinq en une vingtaine d’années. Aujourd’hui, suite à la désindustrialisation de la fin du XXe siècle, Ris-Orangis abrite un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel.
De nombreux châteaux.
A 24 km du centre de Paris, la commune essonnienne a conservé une partie de son patrimoine avec, notamment, le château de Trousseau du XVIIe siècle classé aux Monuments Historiques mais aussi ceux d’Orangis et de Dranem, ou encore celui de Fromont qui accueille les services de la mairie. Et met à la disposition des Rissois des établissements scolaires jusqu’au collège et un lycée professionnel, un centre culturel avec 4 salles de cinéma, plusieurs médiathèques, sans omettre les installations sportives dont une base nautique en bord de Seine.
Un immobilier réhabilité.
Desservie par l’autoroute et la Francilienne, par le RER, par un futur tramway, Ris-Orangis abrite des espaces verts sur une quart de sa superficie grâce aux 240 hectares du bois de Saint-Eutrope et à la coulée verte sur les berges de la Seine. Et présente un parc immobilier composé à 27% de maisons individuelles qui mêlent zones pavillonnaires et grands ensembles. Une ville résidentielle, labellisée trois fleurs, qui bénéficie de la réhabilitation de son habitat depuis plusieurs années.