Pontoise
Petit bourg rural au milieu du premier millénaire, Pontoise bénéficiait d’un pont et d’un marché hebdomadaire dès le IXe siècle, d’une abbaye aussi qui abrita les reliques de Saint-Mellon de Rouen afin de les mettre à l’abri des invasions normandes. Des Vikings qui, pourtant, conquirent la ville. Au siècle suivant, Pontoise et le Vexin français dont elle dépendait alors, furent concédés au duché de Normandie, et devint comté avant que Philippe Ier n’en fît en 1077 une résidence royale.
Une ville de commerce.
Château et abbaye permirent la fondation d’une ville nouvelle baptisée Villeneuve-Saint-Mellon, une cité qui acquit auprès de Philippe Auguste une charte de commune lui accordant privilèges et exemptions de taxes, notamment sur le vin, une production importante du moment. Pontoise prospéra grâce à ses moulins, ses tanneries, son artisanat, idéalement placée aux portes de Paris sur la route de Rouen. Au XIVe siècle, peu avant la guerre de Cent Ans, la cité comptait plus de huit mille habitants, mais conquêtes anglaises, épidémies et guerres de Religion entraînèrent son déclin.
Une économie renaissante.
Refuge de Louis XIV et de Mazarin pendant la Fronde, siège d’innombrables monastères, ville éminemment religieuse, Pontoise souffrit durement de la Révolution et ne put renouer avec la croissance qu’à l’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle en dépit de son occupation par les Prussiens en 1870 puis par les Allemands au cours de la Seconde Guerre mondiale. Si elle ne profita guère de la révolution industrielle, reconstructions d’après-guerre et Trente Glorieuses permirent à son économie et à sa démographie de croître.
Un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel.
Au XIXe siècle, l’économie pontoisienne consistait pour l’essentiel en commerce de céréales et de farines, en filatures, tanneries et autres manufactures dans une ville qui comptait près de six mille habitants. Au siècle suivant, profitant de son nouveau statut de préfecture d’un département créé en 1964, le Val-d’Oise, mêlant bassin d’emplois administratifs et commerçants, elle sut profiter de sa proximité de Paris d’une part, et de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise d’autre part.
Capitale historique du Vexin.
Desservie par l’autoroute, le train et le RER, aux portes du parc naturel régional du Vexin français, Pontoise recèle un patrimoine remarquable avec, notamment, l’hôtel de ville installé dans l’ancien couvent des Cordeliers, le Carmel du XVIIe siècle, la cathédrale Saint-Maclou, l’église Notre-Dame inscrite aux Monuments Historiques. Par ailleurs, les Pontoisiens profitent du centre culturel des Louvrais avec théâtre et salles d’exposition, du parc à la française du château de Marcouville du XVIIe siècle, mais aussi des sentes qui, sur plus de quinze kilomètres, offrent promenades et détente. Sans compter les innombrables équipements sportifs, scolaires et culturels d’une grande ville préfectorale.
Une ville d’Arts et d’Histoire.
Sur les bords de l’Oise, Pontoise bénéficie de nombreuses transformations et rénovations, des quartiers Bossut et Lange, des berges de l’Oise, du centre historique. Et abrite un parc immobilier composé à 27% de maisons individuelles, entre secteur résidentiel dans les anciens faubourgs, demeures bourgeoises avec jardin, logements d’après-guerre et des années 1970, et constructions récentes avec notamment de nouveaux lotissements pavillonnaires.