Pont-Audemer
... dut connaître une certaine activité aux premiers siècles de notre ère. A l’époque féodale, le fief de Pont-Audemer fut disputé entre comte de Meulan et duc de Normandie, conduisant à l’incendie de la ville, qui se reconstruisit et gagna une certaine autonomie économique faite d’agriculture et d’exploitation forestière, mais aussi de commerces et d’artisanat. Fortifiée dès le XIIe siècle, bénéficiant d’un château depuis le siècle précédent, Pont-Audemer se dota d’une charte de commune sous Philippe Auguste, devint siège d’un bailliage, lieu privilégié de conciles dû à sa situation géographique entre haute et basse Normandie.
Détruite et reconstruite.
Passant alternativement aux mains des Anglais, des Français, de la Navarre, ruinée par des guerres dévastatrices qui menèrent à la destruction des remparts et du château, Pont-Audemer souffrit des guerres de Religion, déchirée entre Protestants et Catholiques. Reconstruite entre rive gauche économique et rive droite résidentielle, la ville s’urbanisa et accueillit au XVIIIe siècle une colonie anglaise qui y développa de nouvelles techniques de tannage, de papeterie aussi, participant dès lors activement de l’essor économique de la ville. Vicomté jusqu’à la Révolution, siège d’une justice royale, la ville normande fut occupée et bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Industrieuse et artisanale.
Spécialiste de la tannerie depuis le Moyen Age, Pont-Audemer disposait au XIXe siècle d’un petit port fluvial, et comptait plus de six mille habitants. Abritant une quarantaine de tanneries, mais aussi fonderies, scieries, métallurgies, filatures, la cité normande poursuivit ces activités tout au long des Trente Glorieuses jusqu’à ce que la désindustrialisation de la fin du XXe siècle oblige la ville à se tourner vers le tertiaire, et le tourisme. Aujourd’hui, siège de plusieurs zones d’activités commerciales ou industrielles, la cité normande mêle agroalimentaire avec pommeau de Normandie et miel, mais aussi activités artisanales et fabriques diverses, notamment de cartes à puce.
Un environnement réputé.
Au cœur d’un triangle Le Havre, Caen et Rouen, dans la vallée de la Risle, surnommée la Venise normande pour ses nombreux canaux, la ville offre aux Pont-Audemériens par moins de sept écoles, trois collèges et quatre lycées, un centre hospitalier, un conservatoire, de nombreux équipements sportifs dont une base nautique. Dans un environnement réputé pour ses étangs, ses observations ornithologiques, ses circuits de randonnées balisés, Pont-Audemer reste attractive avec, notamment, le festival des Mascarets entre juin et juillet.
Un habitat qui mêle ancien et modernité.
A une demi-heure de Deauville ou de Honfleur, à une heure et demie de Paris, Pont-Audemer a su valoriser la structure médiévale de son centre-ville où s’entrelacent ruelles et placettes, canaux et petits ponts, maisons à pans de bois ou de briques, demeures du XVIIe siècle, mais aussi les quartiers annexés après-guerre et les nouveaux logements en périphérie, dans un parc immobilier composé à 40% de maisons individuelles
