Pessac
Ce qui favorisa sa christianisation et l’implantation de monastères qui participèrent de l’essor de la contrée. Alors que l’Aquitaine devenait duché et que Bordeaux prospérait, le sud-ouest passa sous contrôle anglais dès le XIIe siècle, une situation qui allait perdurer près de trois siècles. Pessac, serrée autour de son église dédiée à Saint-Martin, dépendait du comté d’Ornon et sut profiter de l’expansion bordelaise. Au XIIIe siècle, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, acquit le vignoble de Pessac qu’il baptisa Château Pape Clément quand il coiffa la mitre suprême.
De grands domaines viticoles.
Terre de landes et de prés, limitrophe de la forêt, Pessac vivait de sa vigne mais devint rapidement une étape pour les pèlerins en route vers Compostelle. Dès le XVIe siècle, la cité girondine accueillit les maisons de maître des notables de Bordeaux tandis que le château de Haut-Brion était agrandi pour devenir un grand domaine viticole. Au cours des siècles suivants, à mesure que les vignobles se substituaient aux forêts, les châteaux domaniaux se multiplièrent, ce qui n’empêcha pas les famines récurrentes des populations agricoles.
Une croissance continue.
Après avoir accueilli une ferme expérimentale au XVIIIe siècle pour favoriser la culture du blé, Pessac bénéficia de la vogue des bains de mer et de la création de la ville d’Arcachon. Ce qui accentua sa croissance tout au long du XIXe siècle avec, notamment, la construction de villas de type arcachonnais autour d’un casino. Rejointes dans l’entre-deux-guerres par une cité-jardin construite par Le Corbusier puis, avec la crise du logement d’après-guerre, par la cité des Castors bâtie par des jeunes gens sous l’impulsion d’un prêtre-ouvrier bordelais.
Grands crus et campus universitaire.
Aujourd’hui, si les vignobles Pessac-Léognan et les châteaux viticoles de Pessac font la réputation de la ville, la cité bourguignonne se veut également industrieuse grâce à ses 200 hectares de parcs d’activités industrielles et tertiaires qui abritent plus de 1400 entreprises. Sans compter que Pessac héberge 60% du domaine universitaire de Bordeaux, le plus grand campus d’Europe avec 50 000 étudiants, siège par ailleurs de la cité scientifique et technologique Bordeaux Unitec.
Un abondant patrimoine architectural.
Fière de son festival du film d’Histoire, Pessac recèle un remarquable patrimoine avec l’Orangerie de Bagatelle du XVIIIe siècle, le moulin de Noès du XVIIIe siècle, l’église Saint-Marin, le château de Camponac ancienne chartreuse du XVIIIe siècle, le château de Bellegrave ancien pavillon de chasse des seigneurs du Haut-Brion du XVIIe siècle, le château de Cazalet. Et met à la disposition des Pessacais des établissements scolaires jusqu’au lycée, un centre hospitalier, artothèque et salles de spectacles, sans omettre les installations sportives avec centre nautique, golf et autres stades.
Une ville bourgeoise.
Labellisée deux fleurs, Pessac dispose d’un environnement privilégié grâce à la forêt de Bourgailh sur 72 hectares et ses belvédères, la coulée verte du Peugue, le bois des Sources du Peugue sur 100 hectares. Desservie par plusieurs autoroutes, le train et le tramway bordelais, à 10 mn de l’aéroport international de Mérignac, Pessac présente un parc immobilier composé à 59% de maisons individuelles où se mêlent des logements collectifs de standing, quelques belles maisons du XIXe siècle dans un centre-ville réaménagé, des villas bourgeoises et des constructions récentes.
