Perpignan
Se peuplant lentement à l’ombre d’un château, d’une église, puis de fortifications au XIIIe siècle, Perpignan dépendait alors de la maison de Barcelone, voyant son commerce et l’artisanat se développer dans des activités très diversifiées : le textile mais aussi l’orfèvrerie et la sculpture. Une prospérité qui fut mise à mal par la rivalité franco-espagnole et s’acheva par son rattachement à la Couronne de France. Enceinte par de puissantes murailles dues à Vauban, la ville connut des difficultés à s’étendre jusqu’à ce qu’elle les détruise au XIXe siècle, phagocytant dès lors tous les villages voisins.
Ville de patrimoine et de commerce.
Ville frontière et donc lieu de passage obligé, Perpignan prospéra aux XIIIe et XIVe siècles, ce que reflète son architecture romane et surtout gothique comme le Palais des Rois de Majorque, le Campo Santo, la cathédrale. Un patrimoine accaparé à la Révolution par l’armée qui en assura la conservation. Mais Perpignan était aussi ville de commerce depuis toujours, de maraîchage et de vergers, échappant à la Révolution industrielle mais finalement siège de nombreuses manufactures agroalimentaires et métallurgiques. Aujourd’hui, bien desservie par les trains nationaux et régionaux, la cité dispose d’un aéroport international et d’un important bassin d’emplois dans le tertiaire grâce à son pôle santé notamment.
Un visage hétérogène.
A treize kilomètres de la mer, et à quelques encablures de la montagne et du Canigou, Perpignan offre un visage hétérogène avec un petit tiers de maisons individuelles, dont certaines de type catalan, des hôtels particuliers mais aussi des immeubles haussmanniens pour la plupart situés sur les boulevards, vestiges de l’enceinte fortifiée. Un centre-ville longtemps protégé par ses murailles qui présente aujourd’hui de nombreuses rues piétonnes et des commerces. Qui côtoient des quartiers sud typiques de le seconde moitié du XXe siècle quand il fallut construire rapidement pour accueillir les rapatriés d’Algérie, où se situe l’université fréquentée par plus de dix mille étudiants qui trouvent à s’y loger à un prix modique.
Résolument attractive.
Mais Perpignan sait aussi se montrer attractive, ce que démontre sa démographie florissante, avec une météo favorable quasiment toute l’année, sans compter les innombrables parcs et jardins sur quelque 200 hectares de verdure. Grâce au TGV qui la relie à Barcelone en Espagne en moins d’une heure, Perpignan réhabilite son quartier de la gare avec bâtiments publics et espaces résidentiels sur 35 hectares en cours de transformation. Mais labellisée ville d’Art et d’Histoire, elle sait aussi jouer sur son formidable patrimoine pour favoriser le tourisme à la découverte du Roussillon.