Péronne
En effet, après avoir passé son enfance non loin de là, à Athies, dans le domaine royal de Clotaire Ier devenu son protecteur bien qu’il eût participé au meurtre de son père, Radegonde, femme cultivée et indépendante, refusa d’en devenir l’épouse et résolut d’entrer dans les ordres. Et favorisa l’essor d’un petit hameau, Perunna Urbem Regiam, un lieu qui subit durement les invasions normandes à l’instar de tout le Vermandois
Un village chargé d’Histoire.
Un village qui entra à nouveau dans l’Histoire quand y mourut Charles III au début du Xe siècle alors qu’il était prisonnier de Herbert II désireux de venger l’assassinat de son père. Puis, trois siècles plus tard, Philippe Auguste y signa un traité avec le comte de Flandre et de Hainaut pour mettre fin aux conflits de l’héritage du Vermandois. A cette occasion, le roi fit construire un château et octroya à la cité une charte de commune qui lui assura franchises et privilèges qui favorisèrent son essor démographique et commercial.
Une époque de violences.
Ville frontière, Péronne profita du commerce sur la route des Flandres mais aussi avec l’Angleterre tandis que l’implantation de nombreuses communautés religieuses participait de cet essor. Mais la capture de Louis XI par Charles le téméraire alors qu’ils se disputaient les châtellenies de la Somme, contraignit le roi de France à renoncer aux grandes villes de la Somme, dont Péronne, au profit du duché de Bourgogne. Une époque de violences marquée par la guerre de Cent Ans puis par l’attaque de Charles Quint à laquelle la cité put résister grâce à ses fortifications, ce qui lui valut la reconnaissance de François Ier qui lui accorda de nouvelles prérogatives.
Détruite par les guerres.
Zone frontière stratégique entre France et Flandres, Péronne connut d’autres malheurs notamment lors de la guerre de 1870 qui entraîna son siège et son bombardement par les Prussiens, une situation qui se répéta lors des deux guerres mondiales, provoquant d’importantes destructions. Aujourd’hui, Péronne constitue le siège de la communauté de communes de la Haute Somme et abrite deux zones d’activités avec village artisanal et pépinières d’entreprises.
Un haut lieu de mémoire.
A mi-chemin entre Paris et la Belgique, fière des vestiges du château médiéval et de ses remparts, de l’église Saint-Jean Baptiste, Péronne est devenue un haut lieu du tourisme de mémoire, étape du chemin du souvenir de la Première Guerre mondiale, réputée pour son Historial de la Grande Guerre et le musée Alfred-Danicourt. Et offre aux Péronnais des établissements scolaires jusqu’au lycée, public et privé, une bibliothèque, une école de musique, un conservatoire de danse, un cinéma et une halte nautique très prisée.
Un charme incontestable.
Tirant profit d’une situation géographique idéale, à 135 km de Paris et à 200 km du Havre, à 100 km de Reims, Péronne est parfaitement desservie par l’autoroute et par une gare TGV située à quelques encablures. Traversée par la Somme, la cité samarienne offre la physionomie d’une ville paisible au charme incontestable. Reconstruite après-guerre, elle présente un parc immobilier de construction récente, composé à 60% de maisons individuelles.
