Parthenay

Pourtant, en dépit de cet enclavement, ce pays de bocages se peupla dans un habitat dispersé et sut tirer profit de l’élevage. Au tournant du premier millénaire, le village entra dans l’Histoire avec la mention du nom Joscelin du château de Parthenay dans le Conventum hugonis. Un château qui avait été édifié sur un éperon rocheux de la rive droite du Thouet par les seigneurs du crû qui ajoutèrent « Larchevêque » à leur patronyme quand l’un d’entre eux devint archevêque de Bordeaux. Alliés des comtes d’Anjou et adversaires des comtes de Poitou, ce qui valut à la ville de nombreuses luttes de pouvoir, les seigneurs de Parthenay devinrent une puissante famille poitevine.

Une ville d’artisanat et de commerce.

Vassaux des Plantagenêt dont ils reçurent de conséquents subsides, ces barons construisirent de nombreuses forteresses sur leur territoire, châteaux autour desquels s’étendirent hameaux et agriculture vivrière. Au début du XII^e siècle, Parthenay fut conquise par Philippe Auguste tandis que le village avait pu se développer grâce au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Dévasté par la guerre de Cent Ans, le fief fut cédé au XV^e siècle à Arthur de Richemont qui sut moderniser la ville et renforcer ses fortifications. Ce qui ne l’empêcha pas d’être alternativement occupée par les Catholiques et les Protestants pendant les guerres de Religion. Néanmoins, Parthenay poursuivit son essor dû à ses moulins, ses artisans tanneurs, ses tisserands et teinturiers, à ses marchés également.

Urbanisation et industrialisation au XIX^e siècle.

Au XVII^e siècle, la baronnie de Parthenay fut achetée par le maréchal de La Meilleraye, neveu de Richelieu. Après avoir souffert des troubles révolutionnaires, devenue sous-préfecture, Parthenay comptait au XIX^e siècle 5000 habitants. La cité poitevine s’était urbanisée, abandonnant peu à peu son économie textile au profit des tanneries et de sa foire aux bestiaux. De nouveaux lotissements apparurent dans l’entre-deux-guerres puis, dès les années 1950, l’artisanat céda la place à l’industrie métallurgique et mécanique alors que l’extension démographique de la commune se poursuivait avec de nouvelles constructions immobilières.

Capitale de la Gâtine.

Ville d’Art et d’Histoire, Parthenay sut préserver son patrimoine architectural avec, entre autres, la chapelle gothique des Cordeliers du XIII^e siècle transformée en lieu d’exposition, les vestiges de ses remparts et de son château, l’église Saint Pierre du XII^e siècle, ou encore la porte Saint-Jacques du XIII^e siècle. Aujourd’hui, les Parthenaisiens bénéficient d’innombrables équipements culturels avec le musée municipal Georges Turpin, la maison des cultures de pays, un palais des congrès et une salle de musiques actuelles Diff Art, sans compter les installations sportives avec gymnases, tennis, stades, terrain de moto-cross, skate park, centre aquatique et une base de loisirs de 7 hectares.

Un immobilier urbain renouvelé.

Fière de sa race de bovins à viande, la parthenaise, à moins d'une heure du marais poitevin, de La Rochelle ou du Futuroscope de Poitiers, la cité médiévale jouit d’une situation géographique idéale. Et reste réputée pour les venelles de sa vieille ville, ses maisons à pans de bois et ses nombreux édifices religieux. Mais dotée d’un parc immobilier composé à 68% de maisons individuelle, Parthenay se modernise et poursuit son renouvellement urbain avec, notamment, la conception de logements BBC dans le quartier Saint-Paul, le requalification du cœur de ville pour renforcer l’attractivité des commerces de proximité et de l’artisanat local tout en restaurant les halles et l’esplanade du palais des congrès.