Immobilier à PARIS 8ème

Au XVIIe siècle, les marais situés le long de la Seine furent enfin assainis pour y construire ce qu’on appelait une promenade, futur cours la Reine, rejointe quelques décennies plus tard par une route qui reliait les Tuileries à la montagne du Roule, future Etoile, désenclavant ainsi les deux petits villages de Monceau et du Roule, ce dernier étant alors annexé à Paris. Au début du XVIIIe siècle, ce lieu malfamé se lotit progressivement alors que la mort de Louis XIV contraignait la Cour puis les nobles et grands bourgeois à se réinstaller dans la capitale. Notamment le comte d’Evreux qui bâtit son hôtel dans ce quartier proche des Champs-Elysées, au cœur d’un faubourg Saint-Honoré encore populaire, pour devenir la résidence du président de la République au milieu du XIXe siècle.

Une intense spéculation immobilière.
L’esplanade dédiée à Louis XV devint à la Révolution le lieu des exécutions publiques, rebaptisée place de la Concorde en 1795 pour finalement accueillir un obélisque offert par l’Egypte à Louis-Philippe, période au cours de laquelle fut construite la nouvelle église de la Madeleine rendue nécessaire par l’accroissement démographique de ce faubourg. Tout au long du XIXe siècle, ces quartiers furent l’objet de nombreuses spéculations immobilières, notamment autour d’un arc de triomphe voulu par Napoléon à la gloire de la Grande Armée ou près de la gare Saint-Lazare et du quartier de l’Europe. Enfin, le début du XXe siècle marqua de profonds changements avec l’exposition universelle quand furent construits le point Alexandre III ainsi que les Petit et Grand Palais.

L’origine du nom des 4 quartiers administratifs du 8e arrondissement.
Si le nom de certains quartiers historiques ont perduré jusqu’à nos jours, les quatre quartiers administratifs qui composent aujourd’hui chaque arrondissement ne correspondent pas forcément à l’usage populaire et séculaire des Parisiens.

- Champs-Elysées : ancienne allée du Roule rebaptisée Champs-Elysée quand elle fut aménagée en promenade, par allusion au lieu de la mythologie grecque où se reposaient enfin les héros après leur mort.

- Faubourg-du-Roule : ancien village proche de Paris devenu faubourg de la capitale au début du XVIIIe siècle.

- Madeleine : église construite au début du XIXe siècle sous l’invocation de Marie-Madeleine, disciple de Jésus.

- Europe : place construite par des spéculateurs immobiliers autour de laquelle rayonnent des rues portant des noms de capitales et de villes européennes.

Le 8e arrondissement aujourd’hui.
Avec 388 hectares et 40000 habitants, le 8e arrondissement présente une faible densité démographique qui le place au 16e rang de la ville, même s’il abrite le plus grand nombre de résidences secondaires. La plus belle avenue du monde et l’arc de triomphe de l’Etoile mais aussi de nombreux sites culturels et artistiques en font un arrondissement très fréquenté. Auxquels s’ajoutent les bâtiments institutionnels avec le palais de l'Elysée, le ministère de l'Intérieur, de nombreuses ambassades mais aussi le siège de grandes entreprises, sans omettre les lieux de villégiature comme le parc Monceau, les jardins des Champs-Elysées ou la promenade entre Alma et Concorde.

Pour en savoir plus sur le découpage de Paris...
A l’origine, Paris se divisait en quartiers, une division naturelle qui suivait le découpage de la zone en quadrants délimités par les points cardinaux. Ainsi trouvait-on initialement 4 quartiers : Ile de la Cité, Saint-Jacques de la Boucherie, la Verrerie, la Grève, qui furent portés à 8 au XIIIe siècle avec l’ajout de Sainte-Opportune, Saint-Germain-l’Auxerrois, Saint-André et place Maubert puis, deux cents ans plus tard, à 16 sous Henri III. Finalement, Paris connaissant une forte expansion, le nombre de quartiers fut porté à 20 le 14 janvier 1702 par le conseil du roi. Il fallut attendre la Révolution pour que cette notion de quartier disparaisse, temporairement, pour se muer en 60 districts bientôt réduits à 48 sections groupées par 4 au sein de 12 arrondissements.

20 arrondissements et 80 quartiers administratifs.
Des arrondissements parisiens qui furent portés à 20 en 1860, suite à l’annexion des faubourgs et villages situés entre l’enceinte de Thiers et celle des Fermiers généraux, leur numérotation s’effectuant en partant du centre de la capitale, en suivant la forme d’un escargot, et non plus de gauche à droite et de haut en bas comme c’était le cas précédemment. Chaque arrondissement fut alors doté de 4 quartiers administratifs qui ne sont plus guère utilisés aujourd’hui que par la Préfecture de police pour l’implantation de ses commissariats, les Parisiens préférant conserver leurs anciens usages.