Immobilier à PARIS 11ème

A partir du XIIIe siècle, les faubourgs de Paris se développèrent, notamment autour de l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs sur un territoire agricole pour l’essentiel où les moines mirent en culture les terres assainies avec vignes, maraîchages et productions fruitières. Au fil des siècles, des hameaux se formèrent le long des grandes voies de circulation qui traversaient ce secteur, bientôt rejoints quand l’ancienne enceinte fut rasée par Louis XIV, par les maisons de plaisance de riches Parisiens en quête d’air pur et de paysage bucolique. Période au cours de laquelle l’artisanat du faubourg Saint-Antoine se développa grâce au privilège d’installation sans appartenir à une confrérie.

Une terre d’accueil.
Une intense activité économique qui favorisa l’arrivée d’immigrants de toutes origines, ouvriers pour la plupart. Mais aussi la multiplication des cabarets et lieux de plaisir puisque les faubourgs n’étaient pas taxés par l’octroi parisien. Les artisans du bois demeurèrent à Saint-Antoine mais les autres quartiers accueillirent à la fin du XIXe siècle usines et manufactures, ainsi que de nombreux provinciaux qui en firent l’arrondissement le plus peuplé de la capitale sous le Second Empire. D’autant que les travaux de Haussmann, grâce au percement d’avenues et de boulevards, permirent de vaincre l’insalubrité des lieux. Au XXe siècle, le 11e arrondissement demeura populaire même s’il perdit progressivement son caractère industriel.

L’origine du nom des 4 quartiers administratifs du 11e arrondissement.
Si le nom de certains quartiers historiques ont perduré jusqu’à nos jours, les quatre quartiers administratifs qui composent aujourd’hui chaque arrondissement ne correspondent pas forcément à l’usage populaire et séculaire des Parisiens.

- La Folie-Méricourt : une folie est une bâtisse originale, souvent somptuaire, ce qui explique son appellation. Quant à Méricourt, il s’agit certainement de la déformation du nom d’un propriétaire de l’une de ces folies qu’on trouve dès le XVIIe siècle sous le nom de Folie-Marcaut.

- Saint-Ambroise : l’église des Annonciades dédiée à Saint-Ambroise, évêque de Milan au IVe siècle, autour de laquelle se forma le village de Popincourt, fut bâtie au XVIIe siècle avant d’être reconstruite un peu plus loin au XIXe siècle.

- La Roquette : un domaine à l’époque couvert de prairies et d’une petite fleur jaunâtre appelée « roquette » dont les prisons de la Petite et de la Grande Roquette, construites au XIXe siècle, allaient perpétuer le nom.

- Sainte-Marguerite : chapelle dédiée à Sainte Marguerite, martyre du IVe siècle, construite au XVIIe siècle, qui devint par la suite l’église paroissiale de ce qui était alors le 8e arrondissement et devint en 1860 le 11e arrondissement.

Le 11e arrondissement aujourd’hui.
Sur une superficie de 367 hectare, le 11e arrondissement abrite quelque 153000 habitants, ce qui lui confère une densité démographique double de la moyenne parisienne. Territoire fortement urbanisé, il recèle pourtant une trentaine de jardins ou squares pour 9 hectares d’espaces verts. Connu pour ses grandes places, Nation, République et Bastille, et ses grandes artères, réputé pour les ébénistes et les marchands de meubles du faubourg Saint-Antoine, il est également très fréquenté par les touristes et les résidents pour ses bars, restaurants et autres lieux de fête autour de la Bastille ou près de la rue Oberkampf.

Pour en savoir plus sur le découpage de Paris...
A l’origine, Paris se divisait en quartiers, une division naturelle qui suivait le découpage de la zone en quadrants délimités par les points cardinaux. Ainsi trouvait-on initialement 4 quartiers : Ile de la Cité, Saint-Jacques de la Boucherie, la Verrerie, la Grève, qui furent portés à 8 au XIIIe siècle avec l’ajout de Sainte-Opportune, Saint-Germain-l’Auxerrois, Saint-André et place Maubert puis, deux cents ans plus tard, à 16 sous Henri III. Finalement, Paris connaissant une forte expansion, le nombre de quartiers fut porté à 20 le 14 janvier 1702 par le conseil du roi. Il fallut attendre la Révolution pour que cette notion de quartier disparaisse, temporairement, pour se muer en 60 districts bientôt réduits à 48 sections groupées par 4 au sein de 12 arrondissements.

20 arrondissements et 80 quartiers administratifs.
Des arrondissements parisiens qui furent portés à 20 en 1860, suite à l’annexion des faubourgs et villages situés entre l’enceinte de Thiers et celle des Fermiers généraux, leur numérotation s’effectuant en partant du centre de la capitale, en suivant la forme d’un escargot, et non plus de gauche à droite et de haut en bas comme c’était le cas précédemment. Chaque arrondissement fut alors doté de 4 quartiers administratifs qui ne sont plus guère utilisés aujourd’hui que par la Préfecture de police pour l’implantation de ses commissariats, les Parisiens préférant conserver leurs anciens usages.