Immobilier à PARIS 10ème

Le territoire du 10ème arrondissement fut désenclavé au début du VIIe siècle par la construction d’un pont voulu par le roi Dagobert, un territoire de marécages peu à peu assaini, asséché et mis en culture par des moines, donnant naissance à plusieurs fermes et à une léproserie, l’enclos Saint-Lazare, près de laquelle se tenait une foire ultérieurement rebaptisée Saint-Laurent. Un secteur hors les murs qui accueillit au XVIIe siècle un nouvel hôpital destinés aux nombreux malades de la peste qui sévissait dans la capitale, un hospice dédié à Saint-Louis lui-même mort de cette maladie en son temps.

Des quartiers populaires.
Quelques décennies plus tard, l’enceinte de Charles V fut abattue et des promenades furent construites, de larges allées dotées de contre-allées qui deviendront les boulevards. Un quartier populaire qui fut investi par les bourgeois et les notables. Au début du XIXe siècle, le canal Saint-Martin fut creusé, reliant ainsi le port de l’Arsenal au bassin de la Villette, traversant de part en part le futur 10e arrondissement. Puis la construction des gares du Nord et de l’Est favorisèrent l’implantation de commerces et de manufactures, formant des quartiers populaires, agrémentés de théâtres, cabarets et autres lieux de plaisirs. Ce qu’ils sont restés aujourd’hui grâce à une population jeune et cosmopolite.

L’origine du nom des 4 quartiers administratifs du 10e arrondissement.
Si le nom de certains quartiers historiques ont perduré jusqu’à nos jours, les quatre quartiers administratifs qui composent aujourd’hui chaque arrondissement ne correspondent pas forcément à l’usage populaire et séculaire des Parisiens.

- Saint-Vincent-de-Paul : l’église Saint-Vincent-de-Paul fut construite au début du XIXe siècle, dédiée au religieux enterré dans le prieuré de l’enclos Saint-Lazare près de l’endroit où il avait créé l’établissement des filles de la Charité au milieu du XVIIe siècle.

- Porte-Saint-Denis : arc de triomphe construit à la demande de Louis XIV à l’emplacement d’une porte de l’ancienne enceinte de Charles V qui menait au village de Saint-Denis.

- Porte-Saint-Martin : arc de triomphe construit à la demande de Louis XIV à l’emplacement d’une porte de l’ancienne enceinte de Charles V qui se trouvait près du prieuré de Saint-Martin-des-Champs.

- Hôpital-Saint-Louis : hôpital créé par Henri IV pour désengorger l’hôtel-Dieu lors des grandes épidémies de peste à Paris.

Le 10e arrondissement aujourd’hui.
Siège d’un des plus importants nœuds ferroviaires du monde avec les gares de l’Est et du Nord, sans oublier le RER et le TGV, le 10e arrondissement de Paris abrite 94000 habitants sur 289 hectares. Un secteur forcément très fréquenté par les voyageurs mais aussi par les Franciliens qui apprécient les 4 hectares de jardins et le canal Saint-Martin mais aussi les innombrables lieux culturels des faubourgs du Temple, Saint-Martin, Saint-Denis ou Poissonnière. Un arrondissement actif également grâce à ses nombreuses PME-PMI aux activités très diversifiées mais souvent artistiques.

Pour en savoir plus sur le découpage de Paris...
A l’origine, Paris se divisait en quartiers, une division naturelle qui suivait le découpage de la zone en quadrants délimités par les points cardinaux. Ainsi trouvait-on initialement 4 quartiers : Ile de la Cité, Saint-Jacques de la Boucherie, la Verrerie, la Grève, qui furent portés à 8 au XIIIe siècle avec l’ajout de Sainte-Opportune, Saint-Germain-l’Auxerrois, Saint-André et place Maubert puis, deux cents ans plus tard, à 16 sous Henri III. Finalement, Paris connaissant une forte expansion, le nombre de quartiers fut porté à 20 le 14 janvier 1702 par le conseil du roi. Il fallut attendre la Révolution pour que cette notion de quartier disparaisse, temporairement, pour se muer en 60 districts bientôt réduits à 48 sections groupées par 4 au sein de 12 arrondissements.

20 arrondissements et 80 quartiers administratifs.
Des arrondissements parisiens qui furent portés à 20 en 1860, suite à l’annexion des faubourgs et villages situés entre l’enceinte de Thiers et celle des Fermiers généraux, leur numérotation s’effectuant en partant du centre de la capitale, en suivant la forme d’un escargot, et non plus de gauche à droite et de haut en bas comme c’était le cas précédemment. Chaque arrondissement fut alors doté de 4 quartiers administratifs qui ne sont plus guère utilisés aujourd’hui que par la Préfecture de police pour l’implantation de ses commissariats, les Parisiens préférant conserver leurs anciens usages.