Pantin
Après la chute de l’Empire, en souvenir de la visite de l’évêque d’Auxerre, futur Saint-Germain, Penthinum lui dédia son église. Possession du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, la ville bénéficia de franchises et d’exemptions de taxes qui lui permirent de se développer rapidement. Mais la guerre entre Armagnacs et Bourguignons allait conduire à son pillage. Pantin se reconstruisit et vit son fief loué par son suzerain religieux à un seigneur laïc et poursuivit son destin de village rural et agricole jusqu’au XVIIIe siècle quand elle devint une destination de villégiature, accueillant des maisons de plaisance dont celle de Beaumarchais.
Une ville d’histoire.
A la Révolution, Pantin fut démembrée pour donner naissance au Pré-Saint-Gervais qui n’était alors qu’un hameau de la paroisse. Et connut son heure de gloire quand Napoléon, revenu victorieux d’Austerlitz, y campa une nuit avant de faire son entrée triomphale dans la capitale. Après avoir été inondée par la rupture du canal de l’Ourcq alors en cours de construction, Pantin fut le théâtre de batailles acharnées en 1814 pour défendre Paris contre les Russes et les Prussiens, ce qui n’empêcha pas sa capitulation. Et fut par la suite le siège de la rencontre de l’empereur de Russie et du roi de Prusse avec les maires de la capitale.
Démembrée à plusieurs reprises.
Dotée d’un port sur le canal de l’Ourcq, ce qui favorisa son développement, Pantin vit son territoire scindé en deux par l’arrivée du chemin de fer, alors que Paris repoussait en périphérie ses industries, substituant aux terres agricoles des usines et des entrepôts, urbanisant des territoires nouveaux comme les Quatre-Chemins, les Sept-Arpents ou le Rouvray. Un XIXe siècle qui marqua le démembrement de Pantin au profit d’Aubervilliers, des Lilas ou du XIXe arrondissement nouvellement créé. Après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, enfin reliée au métro parisien, Pantin céda à la contrainte des grands ensembles, dont la cité des Courtillières fut pionnière.
Une commune industrieuse.
Au début du XIXe siècle, Pantin comptait 1900 habitants qui produisaient céréales et légumes, exploitaient des carrières de pierres à plâtre et à moellons et tiraient profit de filatures de laines et de coton. Ville étape sur la grande route vers l’Allemagne, elle abritait de nombreux relais et auberges, sans compter les maisons de campagne des notables parisiens. Aujourd’hui, tertiaire pour les deux tiers de son bassin d’emplois mais toujours industrieuse, Pantin reste une commune dynamique de l’Est parisien avec l’implantation de nombreuses PME mais aussi de grands groupes.
Des équipements nombreux.
Desservie par le RER, par deux lignes de métro et les bus de la RATP, Pantin a conservé son église Saint-Germain l’Auxerrois du XVIIe siècle, les Grands Moulins du siècle dernier, tirant profit de la proximité du parc de La Villette et du canal de l’Ourcq. Et met à la disposition des Pantinois d’innombrables infrastructures dont des établissements scolaires jusqu’au lycée, un conservatoire, salles de spectacles et cinémas, sans compter les installations sportives qui comptent piscines, stades, gymnases et autres salles omnisports.
Un immobilier de plus en plus recherché.
Grâce à l’arrivée de la ligne T3 du tramway, à la réhabilitation de ses grands ensembles, Pantin est devenue une commune prisée par les familles franciliennes. D’autant que son habitat se caractérise par des prix relativement modiques pour la région parisienne. Et présente un parc immobilier composé à 5% de maisons individuelles où se côtoient cités-jardins, quelques immeubles bourgeois, maisons de ville en meulières et des constructions récentes. Une commune populaire fière de ses quais aménagés du canal de l’Ourcq et de ses nombreux équipements publics.