Ouzouer-le-Marché
Au tournant du premier millénaire, connu sous le nom de Oratorium Fori, le hameau ne comptait que quelques fermes sur un territoire qui devint vassal de l’évêché d’Orléans dès le début du XIIe siècle. Tout au long du Moyen Age, Blois et Orléans, à égale distance d’Ouzouer, se développèrent pour devenir deux capitales royales au négoce florissant et à l’artisanat réputé. Mais Ouzouer demeurait, à l’instar de l’ensemble du territoire, un petit village paysan dont le domaine était divisé en de nombreux fiefs aussi bien laïcs qu’ecclésiastiques.
Un village paysan.
Au XVe siècle, Ouzouer dépendait de la seigneurie d’Orval et accueillit un château qui passa de main en main au fil des siècles. Subsistant d’agriculture vivrière mais aussi de la production de céréales, le village se dota de plusieurs moulins et construisit, sous François Ier, une nouvelle église. Petit bourg à l’écart des grands mouvements de l’Histoire, Ouzouer souffrit durement des dévastations révolutionnaires et la croix de Chandry, un monolithe de sept mètres de haut dont s’enorgueillissaient les Oratoriens, faillit être détruite par le zèle des Sans-Culottes.
Une dénomination qui change.
Aux premières heures du XIXe siècle, le village se dota d’un marché aux grains et opta à cette occasion pour la dénomination Ouzouer-le-Marché. Quelques années plus tard, en 1830, une épidémie de choléra s’y propagea et atteignit 187 habitants sur les 800 que comptait la commune, dont une centaine périt. Un malheur qui se doubla à la fin du siècle par les dévastations des nombreuses batailles qui s’y déroulèrent lors de la guerre de 1870. Mais la croissance du XXe siècle et des Trente Glorieuses fit de la région un important bassin économique et touristique dont bénéficia Ouzouer.
Au centre d’un bassin économique et touristique.
Aujourd’hui, siège de la communauté de communes de la Beauce Oratorienne qui regroupent douze communes pour l’aménagement du territoire et le développement économique, Ouzouer-le-Marché reste fière de son château du XVe siècle et de la croix de Chandry classée à l’inventaire des Monuments Historiques. A une trentaine de kilomètres d’Orléans ou de Blois, la commune met à la disposition des Oratoriens des établissements scolaires jusqu’au collège, stades et piscine, et abrite un parc immobilier composé à 89% de maisons individuelles.