Obernai
Dévastée par les barbares germaniques, la région fut conquise par les Francs et devint possession de l’empire carolingien avant de passer sous la coupe des monastères, notamment à Hohenbourg, futur mont Sainte-Odile. Sur les rives de l’Ehn, un village se forma, Ehenheim, tandis que la province revenait, à la période féodale, aux ducs d’Alsace et de Souabe, les Hohenstaufen.
Une ville impériale.
Au XIIe siècle, Ehenheim fut dotée d’une église et d’un château que les luttes récurrentes entre l’évêché de Strasbourg et le duché mirent à mal, conduisant à la suprématie des religieux quand périclita la maison des Hohenstaufen. Mais les bourgeois de la ville souhaitèrent conserver leur autonomie et en appelèrent au soutien de Rodolphe de Habsbourg. Devenue ville impériale, Obernai connut une forte expansion, adhérant à la Décapole, l’alliance de dix villes alsaciennes au sein du Saint-Empire romain germanique, ce qui lui permit de prospérer en paix à l’écart des nombreux troubles que connaissait la région.
Une période difficile.
Pourtant, jacqueries paysannes, guerres de Trente Ans et de Hollande mais aussi épidémies de peste récurrentes n’épargnèrent pas la ville qui en ressortira exsangue quand elle fut annexée à la couronne de France à la fin du XVIIe à l’instar de l’Alsace. Bien qu’ayant perdu son autonomie, Obernai renoua avec la croissance grâce à ses foires et à son commerce, soutenue au XIXe siècle par son désenclavement routier et ferroviaire et par la révolution industrielle.
Sur la route des vins d’Alsace.
Réunie à l’Allemagne suite à la défaite de 1870, ce qui provoqua l’exode de nombreux Obernois, la ville connut le sort de l’Alsace au cours des deux guerres mondiales mais échappa aux destructions. Tirant profit des Trente Glorieuses, Obernai s’urbanisa et se modernisa, doublant sa population en une vingtaine d’années. Aujourd’hui, membre de la communauté de communes du pays de Sainte Odile, deuxième ville touristique du Bas-Rhin, fière de son vignoble et réputée pour ses brasseries, Obernai abrite un réseau de PME-PMI aux activités diversifiées.
Berceau légendaire de Sainte Odile.
Obernai a su préserver son patrimoine avec, notamment, les vestige de son enceinte médiévale ou la halle aux blés du XVIe siècle, l’église Saint-Pierre Saint-Paul et le beffroi, le puits à six seaux. Et met à la disposition des Obernois de nombreux équipements publics dont un centre hospitalier, des établissements scolaires jusqu’au lycée, une école municipale de musique, de danse et de dessin, l’espace culturel Athic, sans oublier les installations sportives avec espace aquatique, centre équestre, stades et gymnases.
Un habitat idéalement situé.
A une trentaine de kilomètres de Strasbourg et de son aéroport international, desservie par l’autoroute A35 et par le train, proche de l’Allemagne, Obernai abrite un parc immobilier composé à 5% de résidences secondaires ou occasionnelles et à 40% de maisons individuelles où se mêlent maisons jumelées et petits collectifs, quartiers pavillonnaires et lotissement récent du parc des Roselières.