Noyon
Dont profitèrent les Romains au premier siècle de notre ère pour créer un castrum qui devint rapidement une ville importante, administrative et militaire. Siège d’un évêché au début du VIe siècle sous l’égide de Saint-Médard, puis de Saint-Eloi au siècle suivant, Noyon vit le couronnement de Charlemagne puis le sacrement de Hugues Capet avant de connaître l’invasion normande, puis luttes de pouvoir entre seigneurs locaux et évêché.
Une économie florissante.
Noyon devint une commune franche, ce qui assura son essor économique et celui d’Etienne de Nemours, évêque et seigneur de la ville, ceinte de rempart au XIIe siècle et rattachée à la France au siècle suivant. Assistant à la signature du traité entre François 1er et Charles-Quint qui mettait un terme provisoire aux luttes franco-espagnoles, Noyon n’en connut pas moins de nombreux sièges et occupations alternativement par l’Espagne et la France. Favorisant sa croissance tout au long des siècles, la ville vit l’implantation de nombreux monastères et églises qui furent en grande partie détruits à la Révolution qui lui fit perdre son statut de ville épiscopale, avant de connaître de lourdes destructions au cours de la Première Guerre mondiale.
Une situation géographique privilégiée.
Autrefois riche du commerce de céréales et de ses cultures maraîchères envoyées à Paris via le port de Pont-l’Evêque, Noyon abritait tanneries, fabriques de toiles de chanvre et de lins, de laines, profitant de sa situation privilégiée au carrefour des grandes foires de Flandre et de Champagne. Au XIXe siècle, la cité picarde qui abritait six mille habitants, s’étendit au-delà de ses remparts enfin détruits, mais tira peu profit de la révolution industrielle. Aujourd’hui, dans l’attente du canal Seine-Nord-Europe qui verra une écluse s’y implanter, l’économie noyonnaise reste essentiellement confinée au tertiaire et à quelques rares industries.
Un patrimoine architectural.
Au cœur de la Picardie, à une heure de Paris, ville d’Art et d’Histoire grâce, notamment, à la cathédrale Notre-Dame-de-Bon-Secours, l’hôtel de ville du XVIIe siècle, le palais épiscopal devenu musée, Noyon abrite une trentaine d’hectares d’espaces verts, plusieurs établissements scolaires publics et privés jusqu’au lycée mais aussi un internat d’excellence, bénéficiant de la restructuration d’anciens terrains militaires en écopôle.
Rénovation urbaine et constructions nouvelles.
Le parc immobilier de Noyon se compose à 45% de maisons individuelles, partagé entre un centre-ville très commerçant où se concentrent administrations et lieux culturels, un quartier médiéval autour de la cathédrale, mais aussi des hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, de grands ensembles construits après-guerre en périphérie, et bénéficie de la rénovation urbaine de plusieurs quartiers et de constructions nouvelles depuis quelques années.
