Noisy-le-Grand
Ainsi Nucetum, apparemment couvert de noyers comme en témoigne son nom d’alors, résidence de rois mérovingiens, qui entra dans l’Histoire quand le fils de Chilpéric Ier y fut assassiné sur ordre de Frédégonde, sa belle-mère, qui le fit enterrer sur place. Au XIe siècle, la seigneurie de Noisy-le-Grand fut cédée au prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Paris par Henri Ier qui en avait dépossédé un seigneur récalcitrant, des moines qui deviendront, au siècle suivant, propriétaires de la forêt de Noisy.
Une page d’histoire.
Un territoire qui connut les affres de la guerre de Cent Ans, pillé et dévasté à l’instar de cette région parisienne, recouvrant à la Renaissance un semblant de croissance grâce à ses cultures agricoles avec céréales, vignes, exploitation du bois et à son commerce. Une seigneurie partagée en de nombreux fiefs, nobles ou ecclésiastiques, qui passèrent de main en main au fil des siècles. A la Révolution, le domaine fut vendu à des particuliers au titre des biens nationaux. Et connut sous l’Empire une page d’Histoire quand Joséphine Tascher de la Pagerie y épousa Alexandre de Beauharnais avant de devenir, quelques années plus tard, impératrice.
Une ville qui change.
Au XIXe siècle, village rural et agricole d’un millier d’habitants, Noisy-le-Grand subsistait encore de la culture céréalière et de la vigne quand la crise du phylloxéra puis l’implantation de manufactures en changea la physionomie. Lieu de villégiature apprécié des notables et bourgeois de la capitale, la commune attira dans l’entre-deux-guerres les ouvrier parisiens en quête de verdure dominicale qui y découvraient les attraits des bords de Marne avec baignades, canotages et guinguettes et finirent par s’y installer dans de petits quartiers pavillonnaires.
Un pôle économique.
Après-guerre, Noisy-le-Grand se lotit de grands ensembles pour répondre à la demande pressante de logements mais, contrairement à ses voisines, osa une architecture pour le moins futuriste. En 1964, Noisy-le-Grand quitta le département de la Seine-et-Oise pour désormais appartenir à la Seine-Saint-Denis nouvellement créée. Aujourd’hui, la commune constitue un pôle économique de l’Est parisien, abritant quelque deux mille établissements dont 400 commerces de proximité, au cœur d’un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel.
Un environnement verdoyant.
Dans un cadre agréable grâce aux 380 hectares d’espaces verts soit 25% de la superficie de la commune, aux bords de Marne aménagés sur 4 km pour les promeneurs et les cyclistes, Noisy-le-Grand a préservé le patrimoine témoin de son histoire avec l’église Notre-Dame et Saint-Sulpice du XIe siècle ou la Croix carolingienne. Et met à la disposition des Noiséens des établissements scolaires jusqu’au lycée mais aussi le lycée international de l’Est parisien ou l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, un musée d’histoire locale, théâtre et cinémas, la maison des arts Villa Cathala, sans oublier les nombreuses installations sportives.
Porte d’entrée de Marne-la-Vallée.
Desservie par le RER et la SNCF, par l’autoroute, à 20 mn des aéroports de Roissy et d’Orly, Noisy-le-Grand tire profit de l’expansion de Marne-la-Vallée et a entrepris depuis quelques années la rénovation de ses quartiers et du centre-ville historique. Et abrite un parc immobilier composé à 32% de maisons individuelles où se mêlent les constructions futuristes de Ricardo Bofill, de belles demeures du XIXe siècle et du début du XXe siècle, et des secteurs pavillonnaires.