Nogent-sur-Marne
Une région christianisée très tôt, prisée par les rois mérovingiens dont Chilpéric Ier qui y avait sa résidence, ultérieurement rejoint par Clovis III ou Childebert III. Un domaine qui revint dès le XIe siècle à l’abbaye de Saint-Pierre-des-Fossés, future Saint-Maur, doté d’une église dédiée à Saint-Saturnin au siècle suivant, agrégeant un village qui s’étendit à mesure que les moines défrichaient la forêt. Des habitants qui furent accablés d’impôts pour répondre aux besoins royaux des domaines de Plaisance, Beauté ou Vincennes, entraînant la désertification des lieux jusqu’à ce que Charles VI y mette fin.
Un lieu de villégiature.
Le domaine de Nogent, couvert de forêts giboyeuses, partagé en de nombreux fiefs, abrita plusieurs châteaux au fil des siècles, dont ceux de Plaisance ou de Beauté. Après avoir connu les dévastations de la Fronde, la cité marnaise devint un lieu de villégiature avec maisons de plaisance et belles demeures, appréciée par les parlementaires et les personnels de l’administration royale, bientôt rejoints par les notables et les bourgeois de Paris. Induisant dès lors l’installation de tous les personnels nécessaires au service de ces gens fortunés, développant ainsi les écarts autour du village.
Un territoire démembré.
Quand les biens ecclésiastiques furent dispersés à la Révolution et vendus aux particuliers, les maisons de plaisance s’y multiplièrent, de notables, d’industriels ou de célébrités comme la marquise de Lambert ou le navigateur Bougainville L’arrivée du chemin de fer ainsi que la construction d’un viaduc à la fin du XIXe siècle scinda la commune en deux et isola le quartier du Perreux, conduisant naturellement sa population à réclamer l’autonomie, qui advint finalement en 1887. Nogent échappa à la révolution industrielle et devint de plus en plus résidentielle, accueillant une forte migration italienne notamment, la vigne cédant peu à peu la place aux lotissements.
Nogent et son petit vin blanc.
Belle Epoque et Années Folles permirent aux Parisiens, grâce au train, de découvrir les attraits des bords de Marne avec baignades, canotages et guinguettes, ces cabarets où l’on consommait le guinguet, un vin de soif de piètre qualité qui échappait aux taxes de l’octroi qui sévissaient aux portes de Paris, assurant dès lors la réputation de Nogent et de son petit vin blanc. Période au cours de laquelle de nombreux pavillons et villas furent construits, souvent dans le style Art Nouveau, une urbanisation qui se poursuivit après-guerre avec, cette fois, des immeubles collectifs.
Un patrimoine historique et des équipements.
Nogent-sur-Marne recèle un patrimoine témoin de son histoire avec, notamment, l’église Saint-Saturnin du XIIe siècle remaniée à plusieurs reprises, le pavillon Baltard rescapé de la destruction des Halles de Paris lors de leur transfert à Rungis ou encore le carré des Coignard, une maison de plaisance du XVIIe siècle. Et met à la disposition des Nogentais des établissements scolaires jusqu’au lycée, un musée municipal, un conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique, un cinéma numérique 3D, sans oublier les installations sportives avec stades, centre nautique, gymnases, tennis et bowling.
Un immobilier de qualité.
A une dizaine de kilomètres de Paris, à une vingtaine de Roissy ou d’Orly, desservie par deux gares RER et par les bus de la RATP, par l’autoroute aussi, dotée d’un accès fluvial grâce à son important port de plaisance, Nogent-sur-Marne présente un centre-ville rénové et des berges aménagées, à quelques encablures du bois de Vincennes et de son parc floral. Et abrite un parc immobilier composé à 16% de maisons individuelles où se côtoient les maisons en pierre meulière ou de style néo-classique, les bâtiments Art Déco et Art Nouveau, les constructions collectives plus récentes.
