Nogent-le-Rotrou
...quand les invasions normandes mirent à sac une bonne partie du territoire. Le comte de Chartres, propriétaire des lieux, imposa la construction d’un fort pour en protéger les frontières à celui qui allait devenir le premier d’une longue lignée de seigneurs du cru, Rotroldus ou Rotrou. Devenus comtes du Perche, ils firent de la ville et de sa région une puissance économique et politique et, quand ils ne suivaient pas le roi dans ses batailles, s’épuisèrent en croisades jusqu’à la mort du dernier descendant, au XIIIe siècle.
Une économie forte.
Si le Perche fut réuni au domaine royal, le château et son bourg passèrent de famille en famille au gré des successions et des mariages. Jusqu’à la guerre de Cent Ans qui vit l’occupation du château par les Anglais à plusieurs reprises jusqu’à leur départ au milieu du XVe siècle. Une région dévastée par une soldatesque en mal de conflit, puis par les guerres de Religion, ce qui n’empêcha pas Nogent de s’urbaniser, de voir de nombreux monastères s’implanter, et son économie croître. Acquise en 1624 par Sully, Nogent-le-Rotrou déclina avec le départ des Protestants suite à la révocation de l’édit de Nantes. Comptant plus de cinq mille habitants au XVIIIe siècle, la ville ne souffrit guère de la Révolution et des guerres mondiales, profitant des Trente Glorieuses avant de compenser la désindustrialisation de la fin du XXe siècle par le tertiaire et le tourisme.
Production textile et élevage.
Dès le XVIe siècle, Nogent-le-Rotrou était réputée pour sa production textile, mais aussi pour son vin. Au XVIIIe siècle, l’élevage de chevaux de trait, les Percherons, fit la fortune des éleveurs. Au milieu du siècle suivant, la ville comptait sept mille habitants et demeurait réputée pour ses fabriques d’étamines et de textiles de toutes sortes, voyant une usine électrique s’implanter au début du XXe siècle tandis que l’après-guerre entraîna un fort essor de sa démographie jusqu’à ce que la désindustrialisation de la fin du siècle entraîne le bassin d’emplois vers le tertiaire pour l’essentiel.
Une ville d’équipements et de patrimoine.
La sous-préfecture d’Eure-et-Loir bénéficie de nombreux équipements avec des structures scolaires jusqu’au lycée, un centre hospitalier, une base de loisir et des établissements sportifs et culturels dont bibliothèque, cinéma, école de musique, piscine et bowling. Et abrite un riche patrimoine architectural avec, notamment, le château Saint-Jean et son donjon du XIe siècle devenu musée, le tombeau du duc de Sully, l’hôtel de ville du XIXe siècle, l’abbaye Saint-Denis, les églises Notre-Dame et Saint-Hilaire, la maison du Bailly Renaissance.
Un habitat en pleine restructuration.
La patrie de Rémy Belleau, célèbre poète de la Pléiade du XVIe siècle, tire aujourd’hui profit de la rénovation de son habitat au cœur d’une vallée verdoyante arrosée par l’Huisne, mais aussi de la création de nouveaux quartiers pour une offre de logements diversifiée aussi bien à la location qu’à l’achat. Dans un parc immobilier composé à 57% de maisons individuelles, entre maisons anciennes du secteur historique, quartier du Paty au pied de la colline du château, et secteurs résidentiels en périphérie.
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