Niort
L’héritage d’Aliénor d’Aquitaine.
Si leurs commerces s’effectuaient sur les bords du fleuve, les habitants du lieu jugèrent plus prudents de s’installer sur les deux collines avoisinantes, Notre-Dame et Saint-André. Dépendante de la maison de Poitiers, dont Aliénor d’Aquitaine fut l’ultime seigneur, la bourgade suivit le destin de celle qui fut deux fois reine. Mais en tira bénéfice puis les Anglais lui accordèrent des franchises qui accrurent son essor, la dotant par ailleurs d’une citadelle, connue aujourd’hui sous le nom du Donjon, lors de la fortification de la cité.
Draps et peausseries font la richesse de la ville.
La guerre de Cent Ans fit basculer Niort alternativement sous l'égide des deux nations ennemies, puis la ville revint définitivement au royaume de France au dernier quart du XIVe siècle par la grâce de Bertrand du Guesclin. Période au cours de laquelle textile et traitement du cuir assurèrent la prospérité des lieux, des manufactures qui se doublaient de la production de céréales, de laine, de sel, une croissance favorisée par l’activité portuaire qui permettait l’envoi de ces marchandises jusque dans les pays voisins.
L’industrie cède le pas au tertiaire.
Cependant, bien que confirmée dans ses franchises par les souverains successifs, Niort souffrit durement des guerres de Religion. Largement d’obédience protestante, elle fut investie à plusieurs reprises par les Catholiques jusqu’à ce que la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV ne contraignît une majorité de marchands niortais à s’expatrier, ce qui ne manqua pas d’entraîner le déclin économique de la cité. Tout au long des siècles suivants, cette industrie textile et de chamoiserie s’étiola pour finalement disparaître au XXe siècle. Entre-temps, les activités tertiaires s’étaient imposées et Niort put connaître une nouvelle expansion pour devenir aujourd’hui la capitale française des mutuelles d’assurance et la 4e place financière du pays.
Quand patrimoine et infrastructures se conjuguent.
Au-delà du fameux Donjon, emblème de la commune, Niort compte un nombre incalculable de vestiges de sa longue destinée avec, parmi la vingtaine de bâtiments inscrits aux Monuments Historiques, d’innombrables édifices religieux dont l’église Notre-Dame du XVe siècle, ou encore le Pilori, ancien hôtel de ville au XVIe siècle. Et fait montre de sa très riche histoire dans ses deux musées municipaux.
Au-delà de ce patrimoine, les Niortais bénéficient de nombreux établissements scolaires, jusqu’au lycée (général, horticole, professionnel…) publics et privés, de multiples infrastructures culturelles avec un conservatoire de danse et de musique, plusieurs espaces d’arts, un centre de la photographie, une scène nationale... Et tirent profit, bien entendu, de tous les équipements sportifs d’une grande agglomération avec stades, gymnases, piscines et patinoire entre autres mais aussi base nautique, centre équestre, golf et hippodrome.
Une commune prospère.
Desservie par plusieurs autoroutes, à 2 heures de Paris par le TGV, à moins d’une heure de Poitiers ou de La Rochelle, au cœur du parc naturel régional du Marais poitevin, labellisée trois fleurs, Niort est reconnue pour la biodiversité de son environnement avec, notamment, ses berges aménagées, ses parcs et ses vallées. Et se targue à juste raison de son cœur de ville particulièrement dynamique avec ses centaines de commerces et services, mais également de son importante population estudiantine. Ce qui induit un marché actif de l’immobilier au sein des neuf quartiers de la commune, qui se compose à 57,5 % de maisons individuelles, où se côtoient anciennes demeures, logements collectifs d’après-guerre et constructions récentes.