Neuville sur Saône
Une cité prospère qui connut le déclin avec la chute de l’Empire et les incursions de Burgondes et de Francs. Mais le pouvoir ecclésiastique allait permettre à la région de connaître un nouvel essor, dépendante alors du royaume de Provence puis, au milieu du Xe siècle, du royaume de Bourgogne qui fut intégré au Saint-Empire au siècle suivant. Non loin de là, un petit village connu sous le nom de Vimy s’était formé autour de son église dédiée à Saint Florent et dont on trouve trace écrite à la fin du Xe siècle, un domaine agricole qui connut une relative prospérité économique et démographique, au point de bâtir une deuxième église dédiée à Notre Dame.
Sous la protection de la maison de Savoie.
Dépendant du pouvoir religieux, les abbés de l’Ile-Barbe, le village se protégea au XIIIe siècle derrière de hauts remparts bien que leur protection fut assurée par les seigneurs des fiefs alentour qui en profitèrent pour en disputer les terres aux ecclésiastiques. Mais tout rentra dans l’ordre à la fin du XIVe siècle quand le comté de Savoie en devint le protecteur face à des ducs de Bourbon intéressés par les territoires de la maison de Beaujeu qui détenait alors le domaine de Vimy.
Une ville entièrement détruite.
Centre administratif et judiciaire, place de commerce très active grâce à son port fluvial et à son marché où étaient vendues les productions agricoles du cru avec céréales, vin, pêche mais aussi bois et charbon, Vimy souffrit, à l’instar de la région lyonnaise, des pestes du XIVe siècle, de la guerre de Cent Ans, des luttes territoriales aussi, au point d’être entièrement détruite au milieu du XVe siècle, son château et son église incendiés par une bande de mercenaires. Mais l’émergence du Franc-Lyonnais qui regroupait plusieurs hameaux et paroisses aux portes de Lyon comme Guire, La Croix-Rousse ou Genay, permit à Vimy de recouvrer la prospérité.
Nouvelle capitale du Franc-Lyonnais.
Partie du Saint-Empire, dépendant du pouvoir de l’épiscopat de Lyon lui-même rattaché au royaume de France, le Franc-lyonnais jouissait de nombreux avantages et fit de Vimy sa nouvelle capitale au XVIIe siècle. Epoque au cours de laquelle le domaine revint à Camille de Neuville de Villeroy qui donna alors son nom au village. Mais après les guerres de Religion, les épidémies, la Révolution entraîna le déclin la région et il fallut attendre le développement de l’industrie textile lyonnaise pour que Neuville renoue avec la croissance. Une économie qui disparut avec la désindustrialisation de la fin du XXe siècle au profit d’activités tertiaires pour l’essentiel.
Un patrimoine historique.
Membre de la communauté urbaine de Lyon et chef-lieu de canton, Neuville-sur-Saône a su préserver son patrimoine architectural avec, notamment, le château de Vimy reconstruit au XVe siècle, le château d’Ombreval qui abrite aujourd’hui l’hôtel de ville ou encore l’église Notre-Dame de l’Assomption du XVIIe siècle. Et met à la disposition des Neuvillois des établissements scolaires jusqu’au lycée, une maison de la musique et un cinéma équipé de deux salles, un espace culturel avec salle de spectacles ainsi que de nombreuses installations sportives.
Une qualité de vie très prisée.
Première couronne de la région lyonnaise, à une quinzaine de kilomètres du centre de Lyon et donc à trois heures de Paris par le TGV, idéalement placée entre plateau de la Dombes et vallée de Saône, Neuville-sur-Saône reste une commune réputée pour sa qualité de vie, labellisée une fleur, pour ses nombreux commerces ou artisans, et ses rues piétonnes. Et présente un parc immobilier composé pour un bon quart de maisons individuelles, où se côtoient résidences d’immeubles, quelques vieilles demeures et des lotissements récents.