Nantes
Pour rapidement devenir un bourg prospère, occupé par les Romains puis aux prises avec les invasions de peuplades diverses dont les Bretons qui s’y installèrent. Les Normands enfin chassés, la christianisation put se poursuivre, parallèlement à l’établissement du duché de Bretagne dont Nantes constituait le cœur administratif mais aussi économique grâce au négoce de ses produits agricoles, sel, céréales, vins.
Un lourd tribut.
Puis vint le rattachement de la Bretagne à la couronne au XVIe siècle qui assura sa puissance commerciale jusqu’à devenir la première du pays au XVIIIe siècle, tristement alimentée par la traite négrière. Commerçants, artisans, bourgeois et armateurs se partagèrent les fruits de cette croissance ce qu’attestent les riches demeures et les hôtels particuliers qui émaillent la ville aujourd’hui encore. Mais Nantes paya cher son ralliement à la cause girondine pendant la Révolution et la Terreur, et pâtit lourdement des bombardements alliés lors de la Seconde Guerre mondiale.
Du commerce maritime au tertiaire.
Au XIXe siècle, l’économie nantaise souffrit de l’abolition de l’esclavage, mais aussi de la baisse du commerce en provenance des îles, sans compter que le chemin de fer avait fortement réduit les activités portuaires. Une économie défaillante à laquelle se substituèrent les manufactures de conserverie et de biscuiterie mais aussi la construction navale. La désindustrialisation de la fin du XXe siècle obligea Nantes à se reconvertir dans les emplois du tertiaire, devenant aujourd’hui la troisième place financière du pays, tirant parti par ailleurs d’un grand pôle aéronautique et d’industries agroalimentaires.
Une ville touristique, aussi.
Ville d’Art et d’Histoire, avec le château des ducs de Bretagne, ses quartiers historiques proches de la cathédrale, ses édifices religieux, Nantes est aussi une ville de charme avec ses cours d’eau et ses innombrables espaces verts. La ville se veut aussi culturelle avec de multiples festivals et manifestations servies par son port de plaisance, qui attirent plus de deux millions de touristes par an. A une demi-heure de l’océan, porte de la Bretagne, bien desservie par la route et par son tramway, par le TGV à deux heures de Paris, par un aéroport, Nantes se veut attractive, bénéficiant d’un réseau scolaire dense avec plus de deux cents établissements dont une université, des centres de recherche, un centre hospitalier universitaire.
Un immobilier singulier.
Nantes affiche une physionomie immobilière diversifiée entre maisons à colombages, quartiers résidentiels bâtis au XVIIIe siècle mais aussi à l’époque haussmannienne, et les constructions des années 1950 dont quelques grands ensembles en périphérie. Plus récemment, l’aménagement de l’île de Nantes, en lieu et place des friches industrielles, devrait encore modifier son parc immobilier. Qui se compose d’un petit quart de maisons individuelles, et d’un secteur locatif deux fois plus important que celui de la propriété.
