Nanterre
Nanterre entra dans l’Histoire avec la naissance de Sainte Geneviève, future patronne de Paris. Possession de l’abbaye de Sainte-Geneviève fondée par Clovis, Nemetodorum était un village commerçant qui tirait profit de sa situation géographique, et de l’affranchissement de ses habitants par Saint-Louis. Pourtant, sa croissance fut mise à mal par les nombreuses luttes de la guerre de Cent Ans, conquise par les Anglais à deux reprises, en 1346 et en 1411, cette fois avec les Armagnacs. Des destructions qui se répétèrent lors des guerres de Religion.
Un lieu de villégiature.
Au XVIIe siècle, un calvaire de trois croix fut édifié, bientôt rejoint par le couvent du Mont-Valérien. Au siècle suivant, territoire essentiellement agricole avec céréales, vignes et maraîchages, où l’on exploitait des carrières de pierres, Nanterre devint un lieu de villégiature pour les notables de la capitale, dont certains s’y établirent. Aux premières heures du XIXe siècle, Napoléon fit raser le couvent du Mont Valérien et fit construire un nouveau bâtiment destiné à une caserne, qui abrita finalement des ecclésiastiques.
Une commune scindée en deux.
Célèbre pour une bataille qui mena à la défaite d’un bataillon de Prussiens en 1815, Nanterre abrita à la chute de l’Empire un fort destiné à la défense de Paris. Et accueillit une population d’ouvriers et d’employés, mais aussi de notables qui s’y firent construire leurs maisons de plaisance. En 1830, la commune fut scindée en deux par la première ligne de chemin de fer entre Paris et Le Pecq. Suite à la défaite de Sedan, les Nanterriens se réfugièrent dans la capitale, ce qui n’empêcha pas la dévastation de la ville par les Prussiens. Demeurée agricole, Nanterre vit s’implanter ses premières manufactures dès la fin du XIXe siècle.
Les derniers bidonvilles.
Une industrialisation qui se poursuivit après-guerre, tirant profit quelques décennies plus tard de la création puis de l’expansion du quartier d’affaires de La Défense. La ville se lotit de pavillons et de maisons de ville, mais abrita aussi de nombreux bidonvilles qui disparaîtront dès les années 1970 au profit des grands ensembles. En 1964, quand le département des Hauts-de-Seine fut créé, Nanterre en devint le chef-lieu. Pourtant, la désindustrialisation de la fin du XXe siècle allait contraindre l’économie nanterrienne à se diversifier.
Des équipements dignes d’une métropole.
Au XIXe siècle, Nanterre comptait 3000 habitants qui subsistaient de la culture de la vigne et d’arbres fruitiers, de rosiers aussi, de la confection de gâteaux réputés, mais également des nombreuses auberges établies sur les routes de Saint-Germain. Aujourd’hui, la cité francilienne est dotée d’équipements dignes d’une métropole avec centre hospitalier, université, théâtre et conservatoire, sans compter les multiples installations sportives. Et abrite 5000 établissement sur cinq zones d’activités, pôle économique limitrophe du quartier d’affaire de La Défense.
Un habitat réhabilité en profondeur.
Desservie par 3 gares RER et par une gare SNCF, par le tramway, Nanterre recèle de nombreux espaces d’agrément, dont le parc André Malraux sur 25 hectares ou les 13 km de pistes cyclables. Et dispose d’un parc immobilier qui bénéficie de projets urbains en cours d’achèvement après la réhabilitation des quartiers et du centre-ville, composé à 14% de maisons individuelles où se mêlent quelques maisons de rapports des XVIIIe et XIXe siècles dans le vieux centre, grands ensembles et quartiers pavillonnaires.