Nangis
Mais il fallut attendre le Moyen Age pour qu’une grande route soit tracée entre Paris et la Champagne, protégée par une garnison logée dans une forteresse sur le site de Nangis, ce qui lui valut le nom de Chastel. Un donjon bientôt rejoint par plusieurs fortins alentour, notamment à la Motte-Beauvoir, destinés à défendre les marchands et voyageurs des bandits de grands chemins.
Une ville épargnée.
Alors que des moines s’appliquaient à défricher une partie du massif forestier, des hameaux s’agrégèrent peu à peu autour des châteaux défensifs, dont celui de Nangis à la fin du premier millénaire. Contrairement aux villes voisines, Nangis fut relativement épargnée par les luttes franco-anglaises de la guerre de Cent Ans et par les guerres de Religion. Bénéficiant de plusieurs foires annuelles, le domaine revint à la famille Brichanteau puis fut érigé en marquisat au XVIIe siècle tandis que le bourg s’enrichissait de son commerce et que le château fort se transformait en manoir.
Une cité d’histoire.
Nangis connut plusieurs pages de l’Histoire de France quand séjourna la fille du roi de Pologne, Marie Leszczynska, en route vers Paris pour épouser Louis Ferdinand de France, dauphin de la couronne. Ou quand Marie-Fortunée d’Este princesse de Modène épousa Louis François Joseph de Bourbon-Conti, comte de la Marche, sans oublier le mariage de la future princesse de Lamballe. Mais à la Révolution, le château fut vendu au titre des biens nationaux à un particulier qui le fit détruire. En 1814, alors que les troupes coalisés se dirigeaient vers Paris, Nangis fut traversée par les armées russes et autrichiennes, ce qui lui valut le séjour de l’empereur une nuit au château.
Une urbanisation raisonnée.
Nangis comptait au XIXe siècle 2000 habitants et s’urbanisait peu à peu, dotée d’un hôtel de ville en 1860, industrialisée grâce à l’implantation de plusieurs usines dont une sucrerie qui exploitait la betterave cultivée alentour, une scierie et une fabrique d’outils agricoles. Une économie soutenue par l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, la commune francilienne abrite une trentaine d’entreprises au sein d’une zone industrielle, dans l’agroalimentaire pour l’essentiel, à proximité du bassin d’emplois de la raffinerie pétrolière de Grandpuits.
Un impressionnant patrimoine.
Nangis a su préserver un important patrimoine architectural avec l’église Saint-Martin Saint-Magne du XIIIe siècle remaniée au XVIIe siècle, les Piliers, maison à pans de bois du XVIe siècle, le pont des Marquis du XIIIe siècle, la halle en fonte de la fin du XIXe siècle, l’hôtel du Dauphin et, bien sûr, le château de la Motte-Beauvoir. Et met à la disposition des Nangissiens des établissements scolaires jusqu’au lycée, la salle de spectacles de la Bergerie ou Dulcie September et ses 350 places, une médiathèque, sans compter les multiples installations sportives dont un centre aquatique et un golf.
Un immobilier prisé par les familles.
Au cœur de la Brie et de la Seine-et-Marne, desservie par le train qui met la ville à moins d’une heure de Paris, Nangis abrite un parc immobilier composé à 54% de maisons individuelles où se mêlent l’habitat des zones semi-piétonnes du centre-ville, de petits immeubles collectifs et des constructions récentes, des logements particulièrement prisés par les familles avec de jeunes enfants.
