Muret
A la fin du XIe siècle, un seigneur du crû, Pierre-Raymond de Murel, vassal du vicomte de Béziers, construisit un château fort en pays de Comminges autour duquel s’agrégèrent rapidement quelques maisons. Un fief qui revint dès le siècle suivant aux comte de Comminges et fut érigé en châtellenie. Résidence comtale, la petite ville était protégée par des remparts, ce qui ne l’empêcha pas de connaître les invasions sarrasines puis, quelques siècles plus tard, le phénomène cathare.
La bataille de Muret.
Des hérétiques dont la papauté vint à bout grâce à Simon de Montfort tout au long de ces croisades albigeoises qui connurent leur point d’orgue lors de la bataille de Muret. Les croisés s’y opposèrent aux armées du roi d’Aragon et des comtes de Toulouse, de Foix et de Comminges, conduisant à un véritable massacre des milices toulousaine et de l’armée occitane. Une importante victoire qui entraîna la chute des comtés voisins, la mort du roi d’Aragon et la capture de son fils. Quand le comté de Toulouse fut rattaché à la couronne de France, Muret revint à la maison de Comminges, bientôt réunie à la Guyenne.
Une forteresse réputée imprenable.
Au XVIIe siècle, le marquis de Montpezat, gouverneur de la forteresse de Muret, appliqua un tel zèle à instaurer des droits de péages sur toutes les marchandises et voyageurs en transit que les capitouls de Toulouse s’en émurent. Et réduisirent en ruines le château réputé imprenable, édifié par Pierre de Murel au XIIe siècle, résidence séculaire des comtes de Comminges. A la Révolution, après de sérieux troubles entre républicains et royalistes, Muret se baptisa brièvement Capitale des Etats du Roi. Mais les fiefs nobles et ecclésiastiques furent tout de même vendus à l’encan à de riches paysans et à des commerçants des villes voisines tandis que le bourg perdait son titre de capitale de Comminges.
Administrée par Vincent Auriol.
Le XIXe siècle marqua le désenclavement du site par la route, par les voies fluviales, ce qui favorisa dès lors le commerce muretain. Puis, dans l’entre-deux-guerres, Muret connut un nouvel essor sous l’impulsion de Vincent Auriol, député-maire de la ville et futur président de la IVe république. Et devint un haut lieu de la Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, Muret est une ville résidentielle qui profite de la formidable expansion de la région toulousaine, abritant un réseau de PME-PMI aux activités diversifiées au sein de plusieurs zones d’activités.
La patrie du maréchal Niel et de Clément Ader.
Muret a su conserver son patrimoine avec, notamment, les vestiges du vieux pont du XIIIe siècle, la maison de l’Oraison du XIIe siècle remaniée au XVe siècle, l’église Saint-Jacques du XIVe siècle classée aux Monuments Historiques. Et met à la disposition des Muretains des établissements scolaires jusqu’au lycée, une antenne de l’école nationale de l’aviation civile, une médiathèque, un cinéma, une école municipale de musique, de danse et d’art dramatique, sans compter les multiples installations sportives dont le complexe de loisirs Aqualudia sur 3 hectares.
Un immobilier singulier.
A une vingtaine de kilomètres au sud de Toulouse, desservie par le train et l’aéroport de Toulouse-Blagnac, fière de son musée Clément Ader et les grands hommes dans l’ancienne maison de Vincent Auriol, de son parc dédié à l’aviation, Muret présente un parc immobilier composé à 60% de maisons individuelles où se côtoient des maisons à pans de bois des XVe et XVIe siècles dans le cœur historique de la ville, des habitations bourgeoises du XIXe siècle, des quartiers pavillonnaires et des constructions récentes.