Moret-sur-Loing
Rattachés au royaume de France à la fin du XIe siècle à l’instar du Gâtinais, alors que la forêt de Fontainebleau devenait domaine royal sous l’impulsion de Louis VI qui aurait racheté un château de bois au vicomte du Gâtinais et y aurait construit un donjon de pierres, quelques villages s’implantèrent ici ou là. Dont le bourg de Moret, agrégé à la résidence royale et à l’église dédiée à Notre-Dame.
Une forteresse assiégée.
Une place forte qui n’en fut pas moins assiégée et prise au début du XVe siècle par les Anglais et les Bourguignons dont elle marquait la frontière, avant d’être reprise par Charles VII qui en consolida les murailles et fit creuser des fossés remplis des eaux du Loing. Erigée en comté regroupant de nombreux fiefs dont celui de Fontainebleau, formant un bailliage dont relevait pas moins d’une cinquantaine de prévôtés, Moret fut offerte au début du XVIIe siècle par Henri IV à sa maîtresse Jacqueline de Beuil dont le fils, Antoine de Bourbon en devint le seigneur.
Une ville d’Histoire.
Ville fortifiée et protégée par une haute tour carrée et trois portes, Moret devint réputée dès le XVIIe siècle pour ses sucres d’orge confectionnés par les religieuses du crû dans un petit couvent qui reçut fréquemment, sans que l’Histoire ne sache pourquoi, la visite de madame de Maintenon à une certaine mauresse. Tandis que le donjon était transformé en prison et retenait, notamment, le surintendant Nicolas Fouquet tombé en disgrâce. Occupée par les Prussiens en 1814, puis étape du retour à Paris de Napoléon au cours des Cent Jours, Moret changea peu à peu de physionomie.
La cité de l’impressionnisme.
Alors que la commune comptait moins de 2000 habitants au XIXe siècle, abritant un territoire de vignes et de prairies propice au commerce de céréales et de bétail, elle devint lieu de villégiature prisé par les artistes, notamment par un peintre parisien d’origine britannique, chantre de l’impressionnisme, Alfred Sisley, qui s’y installa. Aujourd’hui, siège de la communauté Moret-Seine et Loing avec vingt autres communes, Moret-sur-Loing est une ville résidentielle et touristique.
A l’orée de la forêt de Fontainebleau.
Ancienne place forte médiévale, châtellenie royale, Moret-sur-Loing recèle un nombre incalculable d’édifices historiques dont l’église Notre-Dame ou prieuré de Pont Loup du XIIe siècle, la place royale et sa maison du XVe siècle qui abritait les religieuses qui confectionnaient les sucres d’orge, les façades Renaissances, ou encore les vestiges de l’enceinte de la ville et ses deux portes. Fière de ses spectacles estivaux de sons et lumière, la commune met à la disposition des Morétains des établissements scolaires jusqu’au collège, un musée municipal et le conservatoire du vélo, un conservatoire et un théâtre.
Un village de charme.
A la frontière de l’Ile-de-France et de la Bourgogne, à une heure de Paris, desservie par le Transilien et par l’autoroute, Moret-sur-Loing est un village de charme qui mêle les petites rues du cœur historique et leurs maisons restaurées, quelques bâtiments médiévaux et Renaissance, des demeures bourgeoises et des quartiers pavillonnaires. Et abrite à quelques encablures de Fontainebleau un parc immobilier composé à 77% de maisons individuelles particulièrement prisé par les familles.