Montrouge
...bientôt rejoints au XVe siècle par des vignerons et des meuniers. Pour sa proximité de la capitale, Montrouge souffrit de la guerre entre Bourguignons et Armagnacs, puis des guerres de Religion, notamment quand Henri IV y installa son siège devant Paris. A partir du XVIIe siècle, Montrouge abrita deux châteaux et de nombreuses maisons de plaisance de nobles et bourgeois parisiens, puis fut fréquentée par le populaire qui y appréciaient les guinguettes.
Une ville coupée en deux.
Dans sa partie septentrionale, appelée le Petit-Montrouge, qui s’étendait jusqu’à la barrière de Denfert, un hospice fut construit au XVIIIe siècle, tandis que la Révolution entraînait la destruction du château seigneurial, le deuxième château étant démoli en 1815. Un XIXe siècle qui vit l’édification de l’enceinte de Thiers, les fameuses fortifs, qui coupa la commune en deux parties, séparant le Petit-Montrouge, intra muros, de la partie méridionale, davantage agricole, le Grand-Montrouge.
Une population écimée.
Et quand vingt ans plus tard huit nouveaux arrondissements de Paris furent créés, le Petit-Montrouge devint le 14e arrondissement de la capitale tandis que la commune perdait les trois quarts de son territoire et, plus grave, les neuf dixièmes de sa population, même si elle devait gagner, quelques années plus tard, plusieurs hectares sur les communes limitrophes. Une ville au nouveau visage, qui passa de la ruralité à la modernité tout au long du XXe siècle, notamment après-guerre, ne résistant pas à la construction de grands ensembles dans les années 1960/1970.
Une commune peu industrialisée.
Au XIXe siècle, on produisait encore à Montrouge des céréales et du vin mais l’économie reposait sur les moulins et les carrières de pierres, quelques fabriques de bougies, distilleries, brasseries et raffineries de sucre, mais surtout sur les guinguettes du Petit-Montrouge. Peu industrialisée au XXe siècle, la ville devint de plus en plus résidentielle, pour connaître aujourd’hui une activité tertiaire pour l’essentiel, membre de la vallée scientifique de la Bièvre, hébergeant quelque trois mille entreprises aux activités diverses.
Une urbanisation singulière.
Desservie par le métro parisien mais également par les bus de la RATP, le tramway T3, Montrouge reste une ville singulière bénéficiant de toutes les infrastructures parisiennes, dotée de 8 hectares d’espaces verts, d’une antenne de l’université Paris-Descartes, réputée pour son internat de l’école normale supérieure. Et abrite un parc immobilier composé à seulement 5% de maisons individuelles, où se côtoient immeubles de standing et logements populaires. Une ville dense à la population diversifiée, qui réaménage son centre depuis quelques années.