Montreuil
Pourtant, ce ne fut qu’au VIIIe siècle q’une chapelle fut édifiée par le chapitre de Notre-Dame, rejointe trois siècles plus tard par quelques paysans qui exploitaient cette terre plantée de vignes. Un domaine divisé en plusieurs fiefs inclus dans la paroisse de Fontenay-sous-Bois alors dépendante de l’abbaye de Saint-Victor de Paris. Au XIIe siècle, la paroisse de Montreuil fut créée, tandis que le bourg profitait de la présence des rois à Vincennes.
Une ville délaissée.
Une proximité royale favorable d’autant que les Montreuillois bénéficiaient de privilèges et d’exemptions de taxe pour leur fourniture d’eau à Vincennes, les sources y étant abondantes. Village prospère par ses cultures maraîchères et fruitières, par son commerce aussi, Montreuil déclina pourtant quand les rois de France délaissèrent Vincennes en faveur de Saint-Germain-en-Laye ou de Fontainebleau. Dès le XVIIe siècle, les pêches montreuilloises étaient réputées et peu à peu les murs des jardins se tapissèrent d’espaliers pour cultiver fruits et légumes.
Les fameuses pêches de Montreuil.
Des fruits tellement estimés, et chers, que son territoire y fut quasiment consacré, induisant l’installation de nombreux artisans nécessaires à ces cultures intensives. Alors que Nicolas Fouquet rachetait au XVIIe siècle la seigneurie et le château de Montreuil, les maisons de plaisance de riches notables se multiplièrent. Pourtant, la ville allait être démembrée à la Révolution pour donner naissance à la commune de Vincennes. Au XIXe siècle, Paris se débarrassa de ses industries en périphérie et le Bas-Montreuil vit ses terres agricoles céder le pas aux fabriques et ateliers, un phénomène qui s’accentua avec l’arrivée du chemin de fer.
Une physionomie urbaine modifiée.
Partagée entre le Bas-Montreuil urbanisé et prolétaire et le plateau agricole du Haut-Montreuil, la commune s’industrialisa dans l’entre-deux-guerres tandis que l’arrivée du métro favorisait l’installation d’ouvriers. Un accroissement de population qui ne fit que s’accentuer tout au long des Trente Glorieuses, menant à la politique de construction des grands ensembles. Mais la désindustrialisation de la seconde moitié du XXe siècle, puis l’expansion résidentielle de la capitale, allait peu à peu modifier la physionomie de la commune.
De nombreux équipements publics.
Desservie par le métro et les bus parisiens mais aussi par le périphérique et l’autoroute, Montreuil abrite quelque 63 hectares d’espaces verts, fière de son église Saint-Pierre Saint-Paul classée aux Monuments Historiques et l’une des plus anciennes d’Ile-de-France, mais aussi des murs à pêches témoins de son passé. Et met à la disposition des Montreuillois pas moins de 56 établissements scolaires jusqu’au lycée, 5 théâtres, un conservatoire de musique et de danse, un cinéma, sans compter les innombrables installations sportives dont un stade nautique et des complexes omnisports.
Une commune qui réhabilite son habitat.
Cinquième ville d’Ile-de-France, Montreuil recèle un habitat hétérogène qui mêle maisons de ville ouvrières, quelques secteurs pavillonnaires, demeures bourgeoises et hôtels particuliers du XIXe siècle, mais aussi de grands ensembles rénovés depuis quelques années. Et présente un parc immobilier composé à 18% de maisons individuelles qui bénéficie de nombreux aménagements urbains, notamment dans le Bas-Montreuil mais aussi dans le quartier de la mairie avec espaces piétonniers, commerces et logements.
