Montmorency
Possession de Bouchard le Barbu, le site vit se multiplier les domaines agricoles tandis qu’un village se formait dès le XIIIe siècle autour de son église dédiée à Saint-Martin. Bourg commerçant doté d’un hôtel-Dieu, Montmorency bénéficia de l’établissement de monastères, des Templiers ou des Mathurins-Trinitaires. Protégée par de hautes murailles, la ville n’en connut pas moins les sièges anglais au cours de la guerre de Cent Ans, voyant son château incendié et les maisons dévastées.
Une puissante seigneurie.
Après des guerres de Religion toute aussi destructrices, la seigneurie fut érigée en duché-pairie par Henri II en faveur d’Anne de Montmorency, connétable, puissant seigneur à la tête de près de 600 fiefs. Pourtant, quand son descendant, Henri II de Montmorency, eut le mauvais goût d’intriguer contre le cardinal de Richelieu aux côtés de Gaston d’Orléans, il fut condamné à mort et tous ses biens confisqués au profit du prince de Condé. Qui réclama le changement du nom de la ville pour Anguien, prélude aux neuf modifications qu’elle connut en un siècle et demi, alternant Montmorency avec Enghien ou… Emile, en hommage à Jean-Jacques Rousseau.
Un lieu de villégiature.
En effet, au XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau séjourna à l’Ermitage, propriété de madame d’Epinay à quelques kilomètres de Montmorency, avant de se réfugier dans la maison de Mont-Louis au cœur du bourg. Devenue un lieu de villégiature prisé, la ville accueillit notables, artistes et réfugiés politiques à la belle saison. Un phénomène qui s’amplifia tout au long du XIXe siècle tandis que le pôle économique se déplaçait vers Enghien-les-Bains nouvellement créée. La ville échappa ainsi à la révolution industrielle, mais aussi à la politique des grands ensembles d’après-guerre en dépit du quadruplement de sa population en un siècle.
Une ville résidentielle.
Au XIXe siècle, Montmorency comptait moins de deux mille habitants sur un territoire planté de vignes et de cerisiers, bourg agricole qui tira bénéfice de ses maraîchages jusqu’au tournant du XXe siècle, exploitant quelques carrières, plâtrières et autres briqueteries. Aujourd’hui, siège de la communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency, la commune est restée résidentielle mais abrite néanmoins une importante zone artisanale et le parc d’activités de la Croix Vigneron.
Un environnement privilégié.
Montmorency profite d’un environnement privilégié grâce à ses 30 hectares d’espaces verts et le site classé de la Châtaigneraie, et recèle un important patrimoine avec la collégiale Saint-Martin du XVIe siècle classée aux Monuments Historiques, l’hôtel de ville de la fin du XVIIIe siècle ou encore le musée Jean-Jacques Rousseau dans la maison du philosophe. Et met à la disposition des Montmorencéens un hôpital, des établissements scolaires jusqu’au lycée, un conservatoire de musique et de danse, et de multiples installations sportives dont un centre nautique et un stade avec terrain d’honneur.
Un habitat de standing.
A une quinzaine de kilomètres de Paris, à peine plus de l’aéroport de Roissy, Montmorency a conservé un aspect villageois où des résidences de standing ont pris la place des propriétés bourgeoises du XIXe siècle, où se côtoient des maisons de ville du XIXe siècle, des villas avec jardin en périphérie du cœur historique et des quartiers pavillonnaires. Et présente un parc immobilier composé à 36% de maisons individuelles à quelques encablures des 2000 hectares de la forêt domaniale de Montmorency.