Montmirail
Christianisée très tôt, soumise au Ve siècle aux Francs de Clovis, Montmirail résista aux Normands grâce à ses fortifications. A l’instauration de la féodalité, Montmirail devint une baronnie dépendant des comtes de Champagne, possession de Gaucher seigneur de la Ferté, avant de revenir à un fidèle de Philippe Auguste qui y bâtit une maison-Dieu destinée aux malades. A la fin du XIIIe siècle, quand la Champagne et la Brie entrèrent dans le domaine royal de Philippe le Bel, la seigneurie de Montmirail releva de Château-Thierry.
Patrie du cardinal de Retz.
Un fief qui passa de main en main au gré des successions et donations, possession notamment de la maison de Coucy pendant près de deux cents ans. Si Montmirail échappa aux fréquents affrontements de François Ier contre Charles Quint en Champagne, elle souffrit durement des guerres de Religion, ses édifices religieux dévastés par les Huguenots. Dépendante de la maison de Gondi qui en avait hérité des Silly au XVIIe siècle, dotée d’un hôtel-Dieu où s’illustra Saint-Vincent-de-Paul, la ville vit naître le futur cardinal de Retz. Epargnée par les affres de la Fronde, Montmirail dépendit uniquement de la Grosse Tour du Louvre, autrement dit un fief qui relevait directement du roi, avant que le domaine ne passe à la maison de La Trémoille.
Une ville d’histoire.
Intégrée au duché-pairie de Noirmoutier, la seigneurie revint au marquis de Louvois, dont la fortune profita à la petite ville, notamment au château qui fut entièrement restauré en 1682 et son parc dessiné par Le Nôtre, étendant par ailleurs le domaine. Tandis que le village profitait d’une manufacture de drap puis d’une verrerie réputée pour son cristal, Louis XIV fit la gloire de Montmirail en y séjournant à plusieurs reprises, par ailleurs étape de Louis XVI à l’hôtel du Cheval Blanc dans sa fuite à Varennes. Au XVIIIe siècle, le domaine revint par alliance à la maison de La Rochefoucauld qui le conserva jusqu’à notre époque contemporaine.
Capitale de la Brie champenoise.
Ville riche de son commerce, fréquentée par les marchands de Provins en route pour Reims,
Montmirail connut une nouvelle page de l’Histoire de France quand, en février 1814, Napoléon y combattit les armées russes et prussiennes, les forçant à se retirer à Château-Thierry. Pourtant, elle fut occupée suite à la défaite de Sedan puis au cours de la première bataille de la Marne en 1914. Après-guerre, la commune s’étendit en absorbant quelques villages voisins, demeura agricole jusqu’à nos jours où elle est classée en zone de revitalisation rurale.
Un immobilier de plus en plus attractif.
Fière de son château du XVIe siècle inscrit aux Monuments Historiques, Montmirail bénéficie de nombreux équipements publics, avec des établissements scolaires jusqu’au collège, public et privé, un cinéma, une médiathèque, mais aussi de multiples installations sportives. Labellisée trois fleurs, à 40 km d’Epernay, à une cinquantaine de kilomètres de Châlons-en-Champagne ou de Meaux, la commune marnaise abrite un parc immobilier composé à 4% de résidences secondaires et à 84% de maisons individuelles, de plus en plus attractif pour les familles franciliennes.