Montluel
Sur la route de Genève à Lyon, après la chute de l’Empire, le site de Montluel connut les invasions barbares, notamment des Burgondes qui s’y installèrent, alors que l’implantation de monastères conduisait au défrichement du territoire. Au tournant du deuxième millénaire, Montluel abritait un château autour duquel s’agrégea un bourg, bientôt fortifié, dépendant de la seigneurie de Valbonne, à la frontière du Dauphiné, de la Savoie et du royaume de France.
Une puissante seigneurie.
Une seigneurie qui gagna son autonomie et fit de Montluel une ville franche, dotée d’un hospice dès le XIIIe siècle et d’une chapelle dédiée à Saint-Barthélémy, riche de son commerce avec la capitale des Gaules. Partagé en plusieurs fiefs, le domaine passa de main en main au fil des siècles au gré des donations et successions et souffrit, à l’instar de cette région lyonnaise, des épidémies de peste récurrentes et des guerres de Religion. Au XIVe siècle, la seigneurie de Montluel, faute d’héritier, revint au Dauphin de Viennois avant de passer à la Savoie avec Le Faucigny. Par la suite, la ville édifia une collégiale dédiée à Notre-Dame-des-Marais et attira de nombreux migrants venus de Gênes et de Florence.
Au cœur du Grand Lyon.
Rattachée à la France à la fin du XVIe siècle, Montluel était une ville importante mais située sur la route entre Lyon et Genève, elle fut au cœur de nombreuses luttes de pouvoir, voyant son château détruit par les troupes de Henri IV aux premières heures du XVIIe siècle, juste avant que Bugey, Bresse et Pays de Gex ne soient définitivement annexés à la couronne de France. Ce qui ne l’empêcha pas de souffrir des affrontements franco-espagnols puis des guerres de Louis XIV. Enfin désenclavée par la route au XVIIIe siècle puis par le chemin de fer au siècle suivant, la commune tira profit de l’expansion lyonnaise et se lotit à mesure que Lyon déplaçait ses industries en périphérie.
Capitale de la Valbonne.
Aux portes de la Dombes, Montluel conserve un précieux patrimoine avec une apothicairerie du XVIIIe siècle, les vestiges des fortifications médiévales, la collégiale Notre-Dame des Marais ou encore la chapelle Saint-Barthélémy. Et met à la disposition des Montluistes de nombreux équipements dont le musée d’histoire locale, le théâtre des Augustins, des établissements scolaires jusqu’au collège, sans compter les multiples installations sportives. Et abrite un parc immobilier composé à 47% de maisons individuelles qui mêle les quelques vieilles maisons du cœur historique, l’habitat du secteur réaménagé de la gare et des constructions récentes.
