Montgeron
Un village qui s’était formé le long de la route de Paris grâce aux défrichements des moines implantés dans la région tandis que le domaine était partagé en plusieurs fiefs, dont celui de l’abbaye de Saint-Maur acquis au XIIIe siècle par la grâce de Jean de Chevry. Les siècles suivants furent difficiles pour Montgeron entre les luttes des Bourguignons et des Armagnacs, les famines et les épidémies, puis les guerres de Religion qui mirent à mal cette contrée jusqu’à l’avènement de Henri IV qui apporta paix et prospérité.
Une ville d’étape et de villégiature.
La seigneurie de Montgeron fut formée au XVIe siècle avec la famille Budé, vassale de la châtellenie de Yerres, avant de passer de main en main au fil du temps tandis que le bourg se dotait de deux foires annuelles et d’un marché hebdomadaire. Dès le XVIIIe siècle, des notables parisiens y établirent leurs maisons de plaisance profitant de la navigation fluviale pour s’y rendre alors que l’aristocratie s’y donnait rendez-vous pour des chasses en forêt de Sénart. A la Révolution, Montgeron abritait de belles demeures bourgeoises, mais faisait également étape grâce à ses hostelleries et relais. Lors de la vente des terres au titre des biens nationaux, de riches Parisiens s’en portèrent acquéreurs.
Une population qui double.
L’arrivée du chemin de fer désenclava le village tandis que le centre-ville était entièrement réaménagé, faisant de Montgeron un lieu de villégiature apprécié, notamment par les artistes, dont Corot et Monet. Les lotissements se multiplièrent, se substituant à la vigne atteinte du phylloxéra, bientôt rejoints par des quartiers pavillonnaires construits en périphérie. Après-guerre, profitant de l’expansion parisienne, Montgeron vit sa population doubler en une vingtaine d’années pour devenir aujourd’hui une ville résidentielle dotée, cependant, de plusieurs zones d’activités commerciales ou industrielles.
Entre patrimoine et équipements culturels.
Fière d’avoir accueilli le 1er juillet 1903, le départ du premier Tour de France pour une première étape vers… Lyon, Montgeron recèle un important patrimoine architectural dont les vestiges du pavillon du Moustier du XVIIe siècle, le moulin de Senlis du XVe siècle, le château des Prés du XVIIIe siècle ou celui de la princesse de Beauvau. Et offre aux Montgeronnais de nombreux équipements avec des établissements scolaires jusqu’au lycée, le musée municipal Josèphe Jacquiot, des écoles de musique, de danse et d’arts plastiques, un cinéma ainsi que de multiples installations sportives.
Un habitat diversifié.
A 17 km de Paris et à 8 km de l’aéroport d’Orly, desservie par l’autoroute et le RER, Montgeron a su préserver son environnement au cœur des 3000 hectares de la forêt de Sénart, grâce aux rives aménagées de la rivière Yerres et à ses nombreux jardins. Et présente un parc immobilier singulièrement hétérogène, composé à 50% de maisons individuelles où se côtoient des demeures aristocratiques ou bourgeoises des XVIIIe et XIXe siècles, l’habitat des Trente Glorieuses et des constructions récentes.