Montfermeil
A l’époque romaine, l’implantation de nombreux domaines agricoles conduisit au défrichement de la forêt. Un domaine qui revint à la couronne royale mérovingienne, ce qui ne l’empêcha pas d’être dévasté par les invasions normandes. Il fallut attendre le XIIe siècle pour qu’apparaisse, dans les écrits, Montefirmo ou Montfermolio. Un hameau situé au cœur d’un domaine seigneurial, dépendant de l’abbaye de Chelles avant de connaître l’occupation anglaise au cours de la guerre de Cent Ans. Un conquête qui ne contraria pas l’essor du village qui bénéficia d’une foire au XVe siècle puis du développement de ses activités viticoles au siècle suivant.
Erigée en marquisat.
Devenu châtellenie au XVIIe siècle lorsqu’il fut acquis par Hilaire Lhoste, secrétaire du Roi, le domaine passa de mains en mains au fil des décennies pour finalement être érigé en marquisat au dernier quart du XVIIIe siècle. A cette époque, Montfermeil ne comptait que 700 habitants environ, simple bourg agricole qui accueillit au milieu du XIXe siècle quelques propriétés bourgeoises en lisière de la forêt de Bondy. Bien que Montfermeil souffrît durement de la chute de l’Empire et de l’occupation russe, son attractivité se renforça avec l’arrivée du tramway ; mais la défaite de Sedan et l’invasion prussienne contraignirent ses habitants à se réfugier à Paris.
Une ville reconstruite après-guerre.
Le retour de la paix renforça le goût des Parisiens pour la verdure banlieusarde, et de nombreuses maisons de villégiature se construisirent tout au long de l’entre-deux-guerres, entraînant le triplement de la population montfermeilloise en une vingtaine d’années. Mais les destructions de la Seconde Guerre mondiale modifièrent la physionomie de la commune qui dut se reconstruire, mêlant résidences pavillonnaires et grands ensembles. Aujourd’hui, membre de la communauté d’agglomération Clichy-sous-Bois / Montfermeil, la cité francilienne accueille plus de six cents entreprises, à quelques kilomètres seulement de trois pôles économiques majeurs : Paris, Roissy et Marne-la-Vallée.
Un patrimoine historique.
Montfermeil a su préserver les témoins architecturaux de son histoire avec les châteaux des Cèdres ou de Maison-Rouge, la maison de l’Horloge qui abrite un musée du travail, sans compter les édifices religieux comme l'église orthodoxe Sainte-Marie de Dieu ou la Chapelle de Franceville. Et met à la disposition des Montfermeillois un hôpital, des établissements scolaires jusqu’au collège, des médiathèques et ludothèques, et d’innombrables installations sportives avec stades, gymnases, école d’équitation et autres courts de tennis.
Un nouveau visage urbain.
Aux portes de la Brie, à 17 km de Paris, Montfermeil appartient au monde de la littérature puisque résidence des Thénardier dans Les Misérables de Victor Hugo. Et a par ailleurs entrepris de valoriser son urbanisme grâce à une profonde rénovation de ses quartiers et à la construction de logements neufs autour de ses 47 hectares d’espaces verts. Un parc immobilier composé à 65% de maisons individuelles, singulièrement hétérogène, qui ne manque pas d’attraits, sans nul doute renforcés par l’arrivée prochaine du tramway T4.