Montélimar
Grâce à sa situation géographique, Acunum devint un important relais commercial qui déclina avec la chute de Rome et les invasions qui dévastèrent la région. Au début du deuxième millénaire, le village dépendait du Saint-Empire romain germanique au cœur du royaume de Bourgogne qui englobait alors la Provence. Période au cours de laquelle l’implantation d’ordres religieux permit un nouvel essor tandis que la famille Adhémar de Monteil en devenait la suzeraine. Au XIIe siècle, le bourg se développa autour de son château défensif et fut rebaptisé Le Monteil des Adhémar.
Un exode massif.
Au XVe siècle, dépendante à la fois du Dauphin et du Pape, la cité accueillit Diane de Poitiers, favorite de Henri II, qui s’y fit construire un palais. Ce qui n’empêcha pas les Montiliens de céder aux sirènes de la Réforme et de défendre leurs convictions religieuses, bâtissant une citadelle pour résister aux assauts récurrents des Catholiques. Au siècle suivant, la culture de l’amandier s’y répandit, prémices de ce qui deviendra le symbole de la ville, le nougat. Pourtant, au cœur d’un pays agricole difficile, et après avoir durement souffert des guerres du Grand Siècle, notamment après la révocation de l’édit de Nantes, Montélimar connut disettes et famines, ce qui lui valut l’exode de près de la moitié de sa population.
Agricole et artisanale.
Mais le XVIIIe siècle marqua un nouvel essor grâce à l’élevage du vers à soie et au commerce textile. Devenue sous-préfecture sous l’Empire, la commune vit sa démographie croître avec l’arrivée du chemin de fer pour compter au milieu du XIXe siècle près de huit mille habitants. A l’écart de la révolution industrielle, agricole et artisanale pour l’essentiel, Montélimar poursuivit son expansion en abattant ses murailles. Puis connut une nouvelle page d’Histoire quand son maire, Emile Loubet, devint président de la République en 1899. Aujourd’hui, siège de la communauté d’agglomération Montélimar-Sésame, la ville accueille 600 commerces et quelque 2000 entreprises au sein de plusieurs zones d’activités, principalement dans le tertiaire et la logistique.
Célèbre pour ses nougats.
Station de tourisme reconnue, réputée dans le monde entier pour ses nougats, Montélimar a su conserver un important patrimoine historique avec le château des Adhémar et sa chapelle du XIe siècle qui héberge aujourd’hui le musée d'Art contemporain Saint Martin, les vestiges de son histoire romaine, le musée de la miniature et plusieurs hôtels particuliers dont la maison de Diane de Poitiers. Et offre aux Montiliens de nombreux équipements dont des établissements scolaires jusqu’au lycée, un conservatoire de musique et de théâtre ainsi que des installations sportives avec centres aquatique et équestre, base de loisirs et autres stades.
Une ville attractive.
Grâce à sa liaison TGV prévue pour 2018, à sa desserte par l’autoroute mais aussi au canal latéral au Rhône, Montélimar est restée en prise avec un développement économique qui renforce son attractivité. Labellisée trois fleurs avec près de 100 hectares d’espaces verts, la commune poursuit son aménagement urbain, notamment au nord de son territoire, avec la création d’équipements et de logements neufs au cœur d’un parc immobilier composé à 46% de maisons individuelles.
