Mont-de-Marsan
Des romains qui y créèrent de nombreuses infrastructures, bientôt suivis par les ordres monastiques qui s’y établirent lors de la christianisation de la région, asséchant les marais, bâtissant de multiples édifices religieux, notamment sur l’un des chemins de Compostelle qui traversait l’Aquitaine. Au tournant du millénaire, un vicomté de Marsan se créa et la ville fut fondée au début du XIIe siècle avec la construction d’un château, bientôt rejoint par un prieuré bénédictin. Quand l’Aquitaine passa aux mains des Anglais, Mont-de-Marsan s’abrita derrière une enceinte, avant d’être rattachée à la France au milieu du XVe siècle. La ville s’enrichit, vit sa population croître, et s’étendit peu à peu, phagocytant quartiers et faubourgs alentour. Les XVIIe et XVIIIe siècles démontrèrent cette prospérité avec la construction de belles demeures bourgeoises, d’hôtels particuliers mais aussi la destruction du château fort, des remparts et des portes de la ville devenus inutiles.
Ville de commerce et de production.
Depuis le Moyen Age, Mont-de-Marsan vit de son commerce, de son artisanat, profitant de privilèges dont certaines franchises d’impôts qui accrurent sa prospérité. On y commerçait les céréales, le vin, les produits résineux, on y percevait des taxes de passage dans le port fluvial. Ville de garnison depuis toujours, Mont-de-Marsan devint chef-lieu du département à la Révolution. Des quartiers nouveaux se constituèrent pour faire face à une démographie croissante. Et si le port fut abandonné à l’arrivée du chemin de fer, on exploita les forêts plantées par Napoléon III et des manufactures de textile, de métallurgie, des conserveries. Aujourd’hui, l’activité économique repose pour l’essentiel sur la production agroalimentaire, le bois, l’informatique, et le commerce.
Un désenclavement annoncé.
Mélange de cultures basques et gasconnes, entre océan Atlantique et Pyrénées, proche de Bordeaux et de Pau, au cœur de la forêt, Mont-de-Marsan se désenclave aujourd’hui grâce à ses accès autoroutiers, au train LGV prévu prochainement, mêlant bassin d’emplois tertiaire, militaire et touristique. Une dynamique accompagnée de la rénovation des quartiers, des berges des trois rivières qui traversent la ville, qui met en valeur les nombreuses manifestations et événements organisés tout au long de l’année dont une célèbre feria.
Un urbanisme en pleine évolution.
A une heure et demie de l’Espagne, Mont-de-Marsan présente un parc immobilier en pleine évolution, fruit d’une urbanisation repensée et réhabilitée, surtout au nord de la ville, composé à 59% de maisons individuelles, mêlant quartiers résidentiels avec pavillons et petits immeubles, et secteurs populaires riches de commerces dans un contexte architectural fortement empreint du XIXe siècle avec les nombreux édifices publics, préfecture, palais de justice, tribunaux, administrations diverses construits à cette époque.