Milly-la-Forêt
Un domaine idéalement placé pour développer son commerce, au carrefour des routes entre Paris et Lyon, Fontainebleau et Etampes. Après la chute de l’Empire et les premières invasions barbares, Maurillacum devint possession d’un dénommé Fulbert, compagnon d’armes de Dagobert qui le récompensait ainsi de ses services, un fief doté d’un château fort puis d’un hôtel-Dieu.
Un fief héréditaire.
Le fils de Fulbert, évêque de Sens et par ailleurs canonisé sous le nom de Wulfram, n’ayant pas d’héritier, le domaine revint à Charles Martel, roi des Francs. Fief partagé entre nobles et religieux au fil des siècles, la seigneurie de Milly apparut au XIe siècle avant d’être érigée en baronnie-pairie deux siècles plus tard par la grâce de Philippe le Bel, ce qui en fit un fief héréditaire autonome alors que la bourg adoptait le nom de Milly-en-Gâtinois A la fin du XIVe siècle, les Milliacois profitèrent de privilèges accordés par leur suzerain qui participèrent dès lors de la croissance du bourg.
Réputée pour ses plantes médicinales.
Mais son incendie par les Anglais, à trois reprises au cours de la guerre de Cent Ans, contraignit ses habitants à reconstruire le bourg, à le doter de murailles défensives et d’un nouveau château. Devenue un important relais sur la route de Paris à Lyon au début du XVIe siècle, Milly assista au déclin brutal de son économie quand Louis XIV modifia le tracé de la route en passant cette fois par Fontainebleau. Au XIXe siècle, Milly comptait 2000 habitants et profita de sa situation entre région parisienne et orléanaise pour le commerce de ses produits agricoles et de ses plantes médicinales.
Un lieu de villégiature.
Brièvement occupée en 1871, Milly s’urbanisa aux premières heures du XXe siècle, dotée d’un tramway puis d’une gare sur la ligne Etampes-Corbeil. Devenue ville de garnison par l’implantation d’un centre de formation militaire, la cité francilienne poursuivit son expansion et opta pour le nom de Milly-la-Forêt après la dernière guerre. Et devint un lieu de villégiature prisé par les artistes, notamment Jean Cocteau qui y acquis une résidence et y décéda en 1963. Aujourd’hui, dotée de la zone d’activités du Chênet, Milly mêle aspects résidentiel, rural et agricole.
Au cœur du Gâtinais.
Milly-la-Forêt a conservé un important patrimoine avec, notamment, le château de Milly du XIIIe siècle, la porte du moustier de Péronne ou le Colombier vestiges du château de Fulbert, l’église Notre-Dame de l’Assomption du XVe siècle, fière du Cyclop sculpté par Jean Tinguely et Nikki de Saint-Phalle et de la chapelle Saint-Blaise décorée par Cocteau. Et offre aux Milliacois des établissements scolaires jusqu’au collège, le conservatoire intercommunal de musique et de danse des Deux Vallées, un cinéma, le conservatoire national des plantes médicinales, et de nombreuses installations sportives.
Un habitat prisé pour son charme.
Limitrophe de la forêt de Fontainebleau, au cœur du parc naturel régional du Gâtinais, à 55 km de Paris et à 40 km de l’aéroport d’Orly, Milly-la-Forêt présente un environnement préservé grâce à la forêt des Trois Pignons sur 3200 hectares, mélange de village bourgeois et de ruralité. Par ailleurs, la commune abrite un parc immobilier composé à 5% de résidences secondaires et à 79% de maisons individuelles, très prisé pour le charme du centre historique et de sa périphérie.