Mèze
...y construisant un port dont profitèrent quelques siècles plus tard les Grecs Phocéens fondateurs de Marseille. Qui s’y sédentarisèrent, travaillant la vigne et les salines, la pêche aussi, avant de connaître la conquête des Gaules par les Romains. Les villae rusticae romaines se multiplièrent alors autour de Mèze, prémices de fermes futures, assurant la richesse du bourg entre commerce et agriculture. Par la suite, aux invasions barbares succédèrent les incursions sarrasines, menant à la destruction de la ville et de son enceinte. Qui renaîtra au IXe siècle, alors que le système féodal se mettait en place, sous l’égide d’un seigneur venu d’Espagne.
Une période difficile.
Trois siècles plus tard, soumise au phénomène cathare, Mèze fut confiée aux bons soins de l’évêché d’Agde et rattachée à la France. Ce qui conduisit à la désertion du lieu par les seigneurs, devenu un petit bourg confiné dans ses murailles, à l’économie ralentie entre agriculture et pêche, régulièrement pillée par la soldatesque vagabonde. Au cœur d’une contrée essentiellement huguenote, Mèze resta catholique, et souffrit âprement des guerres de Religion. Et il fallut attendre le XVIIe siècle pour qu’elle renoue avec la croissance grâce à ses activités portuaires, la fabrique d’alcool, la batellerie et les taxes prélevées sur le transit de marchandises.
Une grande place de négoce viticole.
Une agriculture vivrière, beaucoup de vignes et d’oliviers, la pêche, étaient quasiment les seules ressources des Mézois au Moyen Age, subissant épidémies, mauvaises récoltes et famines. Au siècle des Lumières, distillerie, tonnellerie, commerce, assurèrent à la ville une place de choix en Languedoc. Une activité soutenue au siècle suivant grâce à l’arrivée du chemin de fer mais qui souffrit durement du phylloxéra avant que le XXe siècle ne sonne le glas de cette culture vigneronne. Entraînant un exode massif après-guerre, ne recouvrant qu’un semblant de croissance avec l’extraction de minerais qui relança l’activité portuaire puis, aujourd’hui, grâce à la culture des huîtres et des moules.
Une ville touristique.
Mèze se montre attractive pour son exceptionnel climat bien sûr, mais aussi pour son patrimoine architectural avec la vieille ville, les vestiges des remparts, le château de Girard, et plusieurs églises remontant jusqu’au XIIe siècle, la chapelle des Pénitents, les halles d’architecture Baltard du début du XXe siècle. Touristique également avec un port de plaisance en plein réaménagement tout comme le parc du château, de nombreuses activités nautiques entre yacht club et kite-surf, les promenades dans le parc des Desquier.
Un habitat hétérogène.
A 20 mn de Montpellier, dans l’attente du train LGV à Perpignan, entre Méditerranée et vignes, fière de son pôle de recherche écologique et de la création d’un écoquartier, Mèze présente un parc immobilier diversifié avec des prix forcément plus élevés en bord de mer, composé à 13% de résidences secondaires et à 68% de maisons individuelles, entre petites maisons de pêcheur, habitat récent et villas avec piscine.