Métabief
Mais Métabief n’entra dans l’Histoire qu’en 1393 quand ses habitants, moyennant finance, furent affranchis de la mainmorte par Jean de Chalon, comte de Bourgogne. Ainsi le seigneur ne pouvait-il plus récupérer les terres déclarées sans héritier. Simple relais sur une route fréquentée par les marchands, Métabief s’étendit par la suite grâce à l’exploitation du minerai de fer et de la limonite, assurant dès lors le développement de l’artisanat local, mais aussi de la forêt dont le bois était nécessaire en abondance pour alimenter forges et fourneaux, conduisant à la déforestation du lieu dès le XVIe siècle.
Un exode forcé.
Paroisse dépendante du diocèse de Lausanne, Métabief profita également des nombreux monastères qui s’étaient établis dès le début du deuxième millénaire. Et échappa à l’instar de la Franche-Comté aux grands conflits qui avaient traversé le pays, notamment entre Charles Quint et la France, lui assurant une réelle prospérité. Mais le XVIIe siècle et la guerre de Dix Ans lui valurent dévastations et pillages alternativement par le duc de Saxe-Weimar et les Français, des affres accentuées par des épidémies de peste récurrentes, conduisant à des famines qui forcèrent à l’exode savoyard une grande partie des habitants.
La ruée vers l’or blanc.
Au XIXe siècle, alors que la commune comptait 200 habitants, l’exploitation de minerai de fer déclina, à laquelle se substituèrent des scieries et les activités agricoles, notamment d’élevage, permettant le développement d’une industrie agroalimentaire. Puis l’arrivée du chemin de fer entraîna son désenclavement tandis que le tourisme estival devenait prisé par les notables en quête de bon air. Un engouement pour la montagne qui se poursuivit après-guerre avec la ruée vers l’or blanc, conduisant Métabief à construire son premier télébenne dès 1954 et à s’associer par la suite à huit autres communes pour créer la station du Mont d’Or qui deviendra le plus grand domaine skiable du Jura.
Métabief au Mont d’Or.
Située entre 1000 et 1450 mètres d’altitude, réputée pour ses pistes de descente et de free-ride à VTT, Métabief dispose d’un domaine skiable d’une quarantaine de kilomètres doté de 26 pistes et de 20 remontées mécaniques. Et abrite également un important circuit de ski de fond sur les 175 km de la Grande Traversée du Jura, un environnement propice aux randonnées à pied ou à vélo. Par ailleurs, les Chats-Gris, un gentilé pour le moins étonnant, profitent d’un cinéma, d’un bowling et de la base de loisir Métabief Aventures au cœur d’un parc de 4 hectares.
Labellisée station verte de vacances.
A une quinzaine de kilomètres de Pontarlier, pôle économique du département, Métabief tira parti des infrastructures de la métropole, notamment le TGV qui met la cité franc-comtoise à 3 heures de Paris. Et présente, à quelques encablures de la frontière suisse, un parc immobilier composé à 79% de résidences secondaires et à 42% de maisons individuelles à l’architecture hétérogène où se côtoient quelques maisons anciennes du village historique, les lotissements construits depuis les années 1960 et un habitat récent.
