Martigues
...un domaine agricole, à l’époque gallo-romaine. Plus ou moins déserté après la période des invasions, le site se repeupla grâce à trois hameaux, proches et néanmoins indépendants derrière leurs propres fortifications, Jonquières au tournant du premier millénaire, l’île Saint-Geniès, et la ville neuve de Ferrières deux siècles plus tard, objets de nombreuses luttes de pouvoir entre l’église d’Arles, Marseille et le comté de Provence.
La réunion de trois hameaux.
Annexés à la Provence au XIIIe siècle, les trois bourgs prospérèrent grâce à leur commerce avant d’être réunis en une même entité trois siècles plus tard. Martigues devenait alors une importante place de commerce régionale comptant près de quatre mille habitants. Mais le règne de Louis XIV, avec le choix de Marseille comme grand port régional, allait sonner le glas de l’économie florissante de Martigues qui s’était urbanisée et embellie tout au long du XVIIe siècle. A la Révolution, la cité provençale avait perdu les deux tiers de ses habitants, conservant une économie d’agriculture vivrière, de pêche aussi.
Une industrialisation tardive.
Au milieu du XIXe siècle, Martigues subsistait de ses vignes et de ses oliviers, et il fallut attendre le début du XXe siècle, l’arrivée du chemin de fer, pour qu’elle s’industrialise vraiment, voyant se multiplier les usines dans l’entre-deux-guerres. Et renoua avec la croissance industrielle tout au long des Trente Glorieuses, drainant une importante population ouvrière immigrée, forçant la ville à se lotir et à s’urbaniser. Aujourd’hui, l’économie martégale repose sur la pétrochimie et la logistique pour l’essentiel, mais aussi sur son tourisme.
La Venise provençale
Ville d’Art et d’Histoire, à un quart d’heure de l’aéroport de Marseille-Provence, à vingt minutes du TGV d’Aix, Martigues bénéficie d’un environnement privilégié grâce au parc marin de la Côte Bleue, aux quatre mille hectares de pinèdes et de garrigues, à l’étang de Berre, à son littoral propice aux randonnées. Et a su préserver son patrimoine historique avec l’église Saint-Gébiès du XVIIe tout comme la chapelle de l’Annonciade classée aux Monuments Historiques, les églises Saint-Madeleine ou Saint-Louis d’Anjou. Tout en offrant aux Martégaux un nombre impressionnant d’infrastructures dont un centre hospitalier, un conservatoire, des musées et des installations sportives.
Un embellissement voulu.
A 35 km de Marseille, desservie par l’autoroute, Martigues aménage depuis quelques années son centre historique, réhabilite les édifices publics, multiplie les projets d’embellissement. Labellisée quatre fleurs, fière du parc naturel de Figuerolles sur 130 hectares, la cité provençale abrite un marché immobilier composé à 8% de résidences secondaires et à 44% de maisons individuelles où se mêlent habitat collectif des années 1970, quartiers pavillonnaires et quelques maisons pittoresques.