Marcoussis
Le long des routes qui menaient à Chartres, Orléans ou Sens, se formèrent de petits hameaux. Dont celui de Marcocincto, petit écart de la forêt d’Yveline, fondé par quelques bûcherons et charbonniers, dépendant au IXe siècle de l’abbaye de Wandrille qui y implanta un prieuré dont la chapelle servit d’église paroissiale. Tout au long du Moyen Age, le domaine, vassal de la châtellenie et de la prévôté royale de Montlhéry, passa de mains en mains avant que Charles VI ne l’échange contre le château de Galargue, possession de l’évêque d’Auxerre. Qui fit don de Marcoussis à son neveu, Jean de Montaigu qui, sur les fondations d’une ancienne maison forte, établit un château aux premières heures du XVe siècle.
Un domaine jalousé.
Un seigneur qui n’eut de cesse d’agrandir son domaine et le dota d’un monastère confié à des moines célestins. Mais une telle prospérité suscita la jalousie, notamment celle du duc de Bourgogne qui parvint à le faire condamner à mort. Les propriétés de Jean de Montaigu revinrent alors au duc de Guyenne, fils du roi, qui les céda à son tour à Louis de Bavière. Pour finalement être rendues à la famille de Montaigu, l’innocence de son aïeul ayant été reconnue. Prise et reprise par les Armagnacs et les Bourguignons, par les Français et les Anglais, Marcoussis traversa difficilement le XVe siècle et souffrit plus encore des guerres de Religion qui conduisirent à l’incendie du monastère célestin.
Une destination de villégiature.
A la Révolution, Marcoussis comptait un millier d’habitants qui subsistaient de la culture de céréales, de la vigne et du maraîchage. Qui assistèrent à la destruction de leur château médiéval au siècle suivant. Puis, à l’instar de nombreuses communes de la région parisienne, Marcoussis devint une destination de villégiature où des bourgeois parisiens y acquirent ou firent bâtir leur maison de plaisance. Et échappa à la révolution industrielle au profit du maraîchage et de l’exploitation de carrières de grès.
Une commune résidentielle.
Marcoussis bénéficia cependant de l’expansion de la région parisienne et vit s’y établir des centres de recherches et des laboratoires mais n’en demeura pas moins une commune résidentielle. Aujourd’hui, au cœur d’un important bassin d’emplois tertiaires pour l’essentiel qui regroupe notamment le plateau d’Orsay, la cité francilienne abrite plusieurs zones d’activités mais également des secteurs demeurés agricoles.
Le centre national du rugby.
Fière de son église Sainte-Madeleine du XIIe siècle, des vestiges du château seigneurial, du château des Célestin qui abrite aujourd’hui le centre culturel, la commune met à la disposition des Marcoussissiens des établissements scolaires jusqu’au collège, une école des arts, une médiathèque, un cinéma ainsi que de nombreuses installations sportives avec stades, gymnases et complexes sportifs dont le centre national de rugby.
Au cœur du pays du Hurepoix.
A quelques encablures de Montlhéry et à une dizaine de kilomètres de l’aéroport d’Orly, parfaitement desservie par la route et notamment par l’autoroute A10 et la Francilienne, Marcoussis a conservé une partie de sa physionomie rurale historique. Découpée en plusieurs quartiers hétérogènes, héritiers des anciens hameaux de la commune, elle présente un parc immobilier composé à 75% de maisons individuelles dans un cadre préservé avec les étangs du Gué ou des Arrachis, le bois de Bellejame et plusieurs parcs arborés.