Mamers
Alors que la région saosnoise constituait une viguerie subordonnée au comté du Maine, un prieuré s’établit sur le site de Mamers au IXe siècle, favorisant dès lors son essor économique et démographique. Au XIIe siècle, des forts y furent bâtis par le comte d’Alençon, baron de Saosnois, doublés par la suite d’un château qui fut vainement assiégé par Henri II d’Angleterre, duc de Normandie.
Un repaire de Protestants.
Pourtant, deux siècles plus tard, Mamers fut brièvement conquise par les Anglais qui durent la restituer à la faveur du traité de Brétigny. Mais le XVe siècle allait entraîner le démantèlement de ses fortifications et l’incendie du bourg par le comte de Salisbury. Au XVIe siècle, Françoise d’Alençon, héritière du Maine et épouse de Charles de Bourbon, duc de Vendôme, obtint l’érection du Saosnois, de la vicomté de Beaumont et de ses autres domaines, en duché-pairie. Une région qui fut dévastée par les guerres de Religion, notamment Mamers, devenue le camp de retranchement de Protestants.
Une grande ville administrative.
Après avoir réuni le duché à la couronne de France, Henri IV, petit-fils de Françoise d’Alençon, établit à Mamers un bailliage royal. Au XVIIe siècle, la ville accueillit un couvent de la Visitation de Sainte-Marie puis devint une importante ville administrative, érigée en chef-lieu de district à la Révolution puis siège d’un des arrondissements de la Sarthe. Au début de XIXe siècle, sous-préfecture, Mamers comptait près de 6000 habitants, riche de ses fabriques de textile, de son commerce de bétail, et abritait de nombreuses infrastructure avec bibliothèque, prison, hospice et caserne de gendarmerie.
Un pôle régional dynamique.
Alors que l’industrie du textile disparaissait peu à peu, Mamers connut l’occupation en 1870 puis au cours de la Seconde Guerre mondiale, ce qui ne lui épargna pas les bombardements. Après-guerre, la cité sarthaise profita de l’industrialisation des Trente Glorieuses, et s’agrandit de nouveaux lotissements. Aujourd’hui, la commune est demeurée artisanale, pôle dynamique régional en dépit de la désindustrialisation de la fin du XXe siècle, et abrite un réseau de PME-PMI.
Capitale du Saosnois.
Mamers a su préserver le patrimoine témoin de sa longue histoire avec, notamment, l’église Saint-Nicolas du XIIe siècle reconstruite à plusieurs reprises, l’église Notre-Dame du XVIe siècle, la halle aux grains du XIXe siècle, le couvent de la visitation qui abrite aujourd’hui les services de l’Etat. Et met à la disposition des Mamertins des établissements scolaires jusqu’au collège, public et privé, un centre hospitalier un authentique théâtre à l’italienne du XIXe siècle, sans oublier les installations sportives avec piscine, stades, gymnases et salles polyvalentes.
Une ville à la campagne.
Fière de son concours national des meilleures rillettes, Mamers est également réputée pour ses chemins de randonnée pédestres ou de VTT dans le massif forestier de Perseigne sur plus de 5000 hectares. Station verte de vacances, labellisée deux fleurs, elle abrite un parc immobilier composé à 72% de maisons individuelles qui allie le confort de la ville à la tranquillité de la campagne, dont le centre historique est resté préservé.
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