Maîche
Un hameau qui s’était agrégé autour d’un château fort, dépendant d’un domaine qui changea de suzerains à d’innombrables reprises, partagé en plusieurs fiefs. Au XIVe siècle, alors que le bourg n’abritait que 27 feux, il devint le chef-lieu d’un regroupement de 27 villages ou hameaux, profitant de ses foires commerciales, à peine mis à mal par les guerres féodales des XIVe et XVe siècles. A cette époque, Maîche était assujettie à la maison d’Autriche, ce qui lui valut le siège des troupes de l’évêque de Bâle et son annexion à l’instar de toute la Franche-Montagne.
Un village déserté.
Pourtant, les seigneurs locaux purent racheter leur indépendance auprès de l’évêché et entrer par la suite dans la souveraineté des Habsbourg. Maîche, pacifiée, son château peu à peu abandonné, connut alors un essor économique et démographique loin des secousses qui agitaient Espagne, France et Autriche. Protégée par son statut particulier accordé par les Suisses, la cité comtoise subit néanmoins les dévastations de la guerre de Dix Ans et des épidémies de peste récurrentes. Sa population divisée par trois, n’abritant plus qu’une cinquantaine de maisons, Maîche accueillit une forte immigration suisse puis s’urbanisa tout au long du XVIIIe siècle, enfin désenclavée par la route et par le drainage de ses terre marécageuses.
Un nouvel essor économique.
A la Révolution, échappant de peu à la guillotine, le marquis de Maîche vit ses biens confisqués tandis que le village était dévasté par les luttes entre monarchistes et républicains. Reconstruit, Maîche connut au XIXe siècle, une nouvelle croissance, bientôt soutenue par l’arrivée du chemin de fer, devenue par ailleurs le siège de nombreuses manufactures horlogères, une spécialité qui permit à toute la Franche-Comté de connaître une formidable expansion.
Une page d’histoire.
Occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, Maîche entra dans l’Histoire quand elle accueillit en 1944 la rencontre apparemment orageuse de Churchill et de De Gaulle au château Montalembert pour y discuter de la fin de la guerre. Après les Trente Glorieuses et la désindustrialisation de la fin du XXe siècle, la cité comtoise est aujourd’hui devenue une destination touristique prisée, fière de sa petite station de sports d’hiver ainsi que de son industrie horlogère et de mécanique de précision.
Un patrimoine classé.
Maîche a su préserver un patrimoine témoin de sa longue histoire avec, notamment, le château Montalembert du XVIe siècle inscrit aux Monuments Historiques, le château du Désert du XIXe siècle qui abrite aujourd’hui la bibliothèque, l’église saint-Pierre du XVIIIe siècle également classée. Et met à la disposition des Maîchois des établissements scolaires jusqu’au collège, une école de musique, un cinéma mais aussi de nombreuses installations sportives avec complexe aquatique, terrains de football et piste d’athlétisme, courts de tennis et salles omnisports.
Un environnement très prisé.
A une dizaine de kilomètres de la Suisse, au cœur des forêts de sapins, Maîche est réputée pour son environnement propice aux randonnées pédestres ou à VTT, au ski de fond. Et abrite, à quelque 800 mètres d’altitude, un parc immobilier composé à 51% de maisons individuelles particulièrement prisé par les travailleurs frontaliers qui se rendent quotidiennement en Suisse.