Mâcon
Mais les invasions barbares eurent raison de sa prospérité, des destructions qui se répétèrent au VIIIe siècle, cette fois par les Sarrasins qui pillèrent et incendièrent la cité bourguignonne. Les habitants reconstruisirent leur ville mais quittèrent les hauteurs du promontoire pour s’installer près de la Saône. Dépendant de la Bourgogne au cœur du royaume d’Arles et de Provence, le fief devint un comté au Xe siècle mais établi à la frontière du Saint Empire romain germanique et de la France, fut victime d’innombrables luttes de pouvoir et de territoire.
Un centre huguenot régional.
Bien que fortifiée au début du XIIIe siècle, la ville fut dévastée par des bandes de routiers quand ce n’était pas le fait des Bourguignons. Puis, devenue un centre protestant régional, elle paya le prix fort lors des guerres de Religion. Le XVIIe siècle fut plus calme tandis que de nombreuses congrégations s’y installaient, des religieux qui allaient durement souffrir de la Révolution. Aux confins orientaux de la France jusqu’à l’annexion de la Savoie en 1860, Mâcon ne tira pas parti de la révolution industrielle et dut son expansion à la viticulture, à l’élevage et bien sûr au commerce et à la logistique que favorise sa topographie.
La patrie de Lamartine.
En dépit des multiples déprédations qu’elle a subies tout au long de son histoire, Mâcon a su préserver son patrimoine architectural avec notamment les deux tours romanes, vestiges de l’ancienne cathédrale Saint-Vincent, l’évêché occupé aujourd’hui par la préfecture, la Maison de bois du XVIe siècle, le couvent des Ursulines du XVIIe siècle aujourd’hui musée ou encore l’hôtel-Dieu du XVIIIe siècle. Par ailleurs, les Mâconnais bénéficient d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’une médiathèque, d’un cinéma multiplexe, d’un théâtre national, d’un orchestre symphonique, d’un parc des expositions et de tous les équipements sportifs d’une grande agglomération.
Un certain art de vivre.
Préfecture mais aussi capitale du Mâconnais, particulièrement bien desservie par les autoroutes et par le train, à une trentaine de kilomètres de Bourg-en-Bresse, à 70 km de Lyon, à 400 km de Paris et à 150 km de Genève, Mâcon allie les avantages d’une cité située au cœur d’une région dynamique à ceux d’une ville qui a pérennisé son art de vivre. Labellisée 4 fleurs avec 576 hectares d’espaces verts, fière de son festival national du vin qui met en exergue les crus du Mâconnais, la commune offre un parc immobilier composé à 22% de maisons individuelles, singulièrement hétérogène entre centre historique réhabilité et constructions collectives récentes.