Machecoul
Puis ce furent les invasions barbares, notamment des Francs qui s’y établirent. Alors que la région se christianisait, un hameau s’implanta autour de son édifice religieux de Sainte-Croix, bientôt dévasté par les incursions normandes. Le village se reconstruisit à l’ombre d’un château de bois dès le milieu du IXe siècle, situé aux marches de Bretagne-Poitou, vassal d’un seigneur breton.
Le mythe de Barbe-Bleue.
Un seigneur de Retz y fit construire une église bientôt transformée en abbaye, tenue par des Bénédictins sur le territoire de la Chaume. Ce qui favorisa l’installation de nombreux hameaux alentour, et la formation d’une deuxième paroisse à La Trinité. Par la suite, abbaye et domaine de Machecoul passèrent de main en main jusqu’à ce qu’ils reviennent enfin aux Retz au XIIIe siècle puis aux Chabot par alliance. Qui y construisirent un château fort avant que les terres ne reviennent aux Montmorency-Laval. Dont l’un des descendants, Gilles de Rais s’illustra au XVe siècle pour avoir été convaincu du meurtre d’une centaine d’enfants, donnant naissance au mythe de Barbe-Bleue.
Un bourg prospère.
Au siècle suivant, à l’instar de toute la Bretagne, Marchecoul devint française tandis que la baronnie de Retz revenait aux Gondy avant d’être érigée en duché-pairie par Henri III. Après avoir subi les exactions d’une compagnie de routiers qui s’étaient installés dans la forêt de Machecoul, le domaine changea de seigneurs à de nombreuses reprises. Pourtant, le bourg prospéra grâce à une filature de coton et à sa situation géographique au croisement de routes importantes. A la Révolution, Machecoul était devenue l’agglomération la plus considérable de la région avec plus de 4000 habitants dont une bourgeoisie terrienne et commerçante.
L’insurrection vendéenne.
Pourtant, ce fut un des lieux initiateurs de l’insurrection vendéenne quand en mars 1793 les massacres de Machecoul furent perpétrés par des Vendéens en lutte contre la Convention. La ville désertée et dévastée se reconstruisit difficilement avant de connaître un nouvel essor grâce à l’arrivée du chemin de fer et à l’implantation de manufactures. Une croissance soutenue au siècle suivant par les Trente Glorieuses, permettant le lotissement de nouveaux quartiers. Faisant aujourd’hui de l’économie machecouloise un subtil mélange d’agricole, d’administratif et d’industriel.
Au cœur du pays de Retz.
Machecoul abrite un patrimoine remarquable avec, notamment, un auditoire du XVIIIe siècle, les vestiges du château de Gilles de Rais ou de l’abbaye de la Chaume, l’église du XIXe siècle et ses deux clochers. Et met à la disposition des Machecoulais des établissements scolaires jusqu’au lycée, un centre hospitalier, deux salles de cinéma, mais aussi de multiples installations sportives dont un espace aquatique, un hippodrome, un complexe omnisports et plusieurs terrains de football.
Un territoire idéalement situé.
A une quarantaine de kilomètres de Nantes ou de Noirmoutier, à proximité des plages vendéennes, Machecoul profite d’un environnement exceptionnel grâce au marais breton et au Grand-Etang, au cœur d’une forêt de 800 hectares. Et présente un parc immobilier composé à 91% de maisons individuelles où se côtoient l’habitat d’un centre-ville rénové et les quartiers pavillonnaires mais aussi près de 80 exploitations agricoles.