Louhans
Perpétuellement opposés aux populations voisines, les Éduens subirent la colonisation des Romains qui tiraient ainsi avantage des dissensions pour s’imposer dès le Ier siècle avant JC. Cependant, Louhans n’apparut dans l’Histoire qu’à la fin du IXe siècle sous l’appellation villa Lavingo (ou Lovincum), quand des moines de Tournus y établirent un prieuré et entreprirent d’assécher les marécages qui constituaient la majeure partie de ce territoire.
Détruite par les compagnies de mercenaires.
Les religieux créèrent rapidement un petit port fluvial dont les péages les enrichirent, ce qui ne manqua pas d’attirer de nouveaux habitants, par ailleurs encouragés par les largesses de la maison de Vienne dont dépendaient ces fiefs, qui y avait établi un château défensif, au nombre desquelles une franchise de tout droit seigneurial dès le XIIIe siècle. Mais au siècle suivant, la ville et l’église Saint-Pierre furent incendiées lors du passage de compagnies de mercenaires désœuvrés. La forteresse résista néanmoins, tout comme aux conflits entre Armagnacs et Bourguignons et ne fut finalement détruite qu’à la fin du XVIe siècle après avoir subi de nombreux sièges.
Une frontière qui se déplace.
Au XVe siècle, lors de l’éclatement du royaume de Bourgogne, ces terres revinrent à la France, plaçant dès lors la cité bourguignonne aux confins du saint Empire romain germanique. Une situation périlleuse qui lui valut de connaître d’innombrables assauts et destructions. Le siècle qui suivit ne fut guère plus clément pour la ville, pourtant protégée par des remparts, notamment en raison des guerres de Religion. Et ce fut l’annexion de la Franche-Comté sous Louis XIV qui, déplaçant la frontière, mit enfin Louhans à l’abri.
Un important bassin d’emplois.
Par la suite, le fief passa de main en main pour devenir un comté au XVIIIe siècle tandis que Châteaurenaud était érigé en marquisat. Au XIXe siècle, l’économie de Louhans reposait pour l’essentiel sur le commerce, servant d’entrepôt aux marchandises destinées à la Suisse. Aujourd’hui, après sa fusion avec la municipalité voisine en 2013, Louhans-Châteaurenaud tire profit de la zone d’activités de l’Aupretin avec transport-logistique, métallurgie et bien entendu l’agro-alimentaire grâce à la volaille de Bresse AOC de réputation mondiale.
Capitale de la Bresse bourguignonne
Louhans a su capitaliser ses multiples atouts patrimoniaux avec, entre autres, son hôtel-Dieu et sa célèbre apothicairerie du XVIIe siècle, son musée de l’imprimerie ou celui – étonnant – de l’histoire et culture des sourds, ses églises ou encore la tour Saint-Pierre vestige de l'enceinte du XVIe siècle. Et offre aux Louhannais les infrastructures d’une grande agglomération avec 6 établissements scolaires de la maternelle au lycée, une école de musique, théâtre et cinéma sans omettre les équipements sportifs avec notamment le centre aquatique AquaBresse.
Une ville à la campagne.
Accessible par l’autoroute, desservi par le train, le vieux bourg médiéval et les 157 arcades de la Grande Rue qui abritent des façades du XVe siècle mêle dans un parc immobilier composé à 58% de maisons individuelles, les constructions des années 1960 en périphérie ou l’habitat plus rural de Châteaurenaud. Labellisée trois fleurs, fière de son petit port fluvial de plaisance et ses 80 mètres de ponton en bord de Seille, la commune profite de la croissance de Chalons-sur-Saône et de Lons-le-Saulnier.