Longjumeau
...mais n’apparut dans l’Histoire qu’au début du XIIe siècle sous le nom de Nogemel, possession du domaine royal de Louis VI. Un bourg qui ne tarda pas à se fortifier pour faire face aux raids normands, et devint une étape de commerce vers le sud, relais de poste, érigé en paroisse au XIIIe siècle. Parfois appelé Longemel, le village accueillit une maladrerie dans ses faubourgs puis eut l’autorisation d’organiser deux foires annuelles.
Des seigneuries successives.
Protestant, le domaine de Longjumeau échappa aux attaques huguenotes et fut même le lieu de la signature d’une paix entre Catholiques et Protestants, toute provisoire, qui mettait un terme à la deuxième guerre de Religion. Un territoire qui échut à d’innombrables seigneuries, revenant successivement au domaine royal, au comté de Dreux, au duché de Bretagne par la grâce de Saint-Louis, à la maison d’Anjou. Brièvement annexée à Chilly sous Louis XIII, Longjumeau revint au XVIIIe siècle à la famille Grimaldi, prince de Monaco qui en fut le dernier seigneur.
Terre d’asile pour Lénine.
Devenue chef-lieu de canton à la Révolution, Longjumeau échappa pourtant à la révolution industrielle mais connut son heure de gloire quand, en 1911, elle accueillit quelques mois Lénine en exil. Après-guerre, la petite commune perdit définitivement son statut de ville d’étape quand la Nationale 20 fut déviée dans ses faubourgs, mais tira parti par la suite de la construction de l’autoroute A6. Et connut au cours des Trente Glorieuses la politique des grands ensembles pour loger les populations de l’exode rural, puis les rapatriés d’Algérie.
Pôle de santé et centre de recherches.
Au milieu du XIXe siècle, Longjumeau comptait 2300 habitants, et avait peu profité de la révolution industrielle, subsistant de la production de céréales, de textiles et de cuirs. Une cité judiciaire qui n’en poursuivit pas moins son essor économique et démographique. Aujourd’hui, la commune recèle un bassin d’emplois tertiaire à 90%, grâce à son pôle de santé et à ses centres de recherches et n’abrite pas moins d’un millier de PME-PMI au sein de trois zones d’activités.
Une ville verte.
Longjumeau a su conserver un remarquable patrimoine historique avec l’église Saint-Martin du XIIIe siècle, l’hôtel des Dauphins du XVIIIe siècle où fut signée la Paix de Longjumeau en 1568, le château de Chambourg du début du XIXe siècle, le prieuré Saint-Eloi du XIIIe siècle, trois moulins dont un du XIIIe siècle, les vestiges de la commanderie des Templiers. Et offre aux Longjumellois de nombreux espaces verts dont le parc Nativel du XVIIIe siècle, un arboretum et un verger pédagogique, la coulée verte et des jardins familiaux, sans compter les multiples équipements culturels et sportifs.
Un renouvellement urbain.
A une quinzaine de kilomètres de Paris, proche d’Orly, desservie par le RER et la SNCF, Longjumeau abrite des quartiers hétérogènes dont certains bénéficient de projets de renouvellement urbain. Mêlant au sein d’un parc immobilier composé à 30% de maisons individuelles, centre historique et grands ensembles, quartiers pavillonnaires et constructions récentes.
