L’Isle-Adam
...une construction de bois qui ne résista pas aux assauts vikings. Reconstruit, en pierres cette fois, bientôt rejoint sur l’île par un prieuré qui conservait les reliques de Saint Godegrand, le château devint possession d’Adam de Moussy donnant son nom au secteur compris entre l’île et le village de Nogent. La guerre de Cent Ans et les invasions anglaises, les jacqueries aussi, mirent à mal le domaine, qui fut revendu à Pierre de Villiers, surintendant général de la maison du roi, premier d’une grande famille, Villiers de L’Isle-Adam, qui finira par revendre la seigneurie à la maison de Montmorency.
Proche du pouvoir royal.
Alors que le village, qui comptait alors cinq cents habitants environ, prospérait de son commerce et des péages sur l’Oise par le pont ou par le bac, il fut pillé à plusieurs reprises au cours des guerres de Religion, le domaine revenant à la famille de Condé puis, par succession, aux princes de Conti. Seigneurie proche du pouvoir royal depuis toujours, la ville poursuivit son essor aux XVIIe et XVIIIe siècles, devenue lieu de villégiature pour la noblesse. Ce que la Révolution anéantira quelques décennies plus tard, les biens religieux vendus, le château transformé en usine textile, avant d’être dépecé, pierre par pierre, tout comme de nombreux autres bâtiments.
Prisée par les Parisiens.
Mais le XIXe siècle allait permettre la reconstruction et l’urbanisation de L’Isle-Adam, qui abritait alors de nombreuses demeures bourgeoises et manoirs, un lieu prisé que l’arrivée du chemin de fer mettra à une heure de la capitale. Dévastée et pillée par les Prussiens en 1870, la ville recouvra la prospérité grâce aux Parisiens en quête de canotage et de baignade sur les bords de l’Oise. Occupée puis bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville vit son territoire loti par des immeubles collectifs, échappant cependant à la politique des grands ensembles.
De la porcelaine au nautisme.
Au XIXe siècle, L’Isle-Adam commerçait céréales et farines, et abritait fabriques de porcelaines et de céramiques. Aujourd’hui, bénéficiant d’une démographie stable, elle est devenue résidentielle avec commerces et services pour l’essentiel, bientôt dotée d’un port de plaisance grâce à l’aménagement du barrage et de l’écluse, une économie soutenue par la communauté de communes de la vallée de l’Oise et des Trois Forêts avec cinq autres villes.
Un remarquable patrimoine architectural.
A une heure de Paris, L’Isle-Adam recèle un riche patrimoine historique avec, notamment, le pont du Cabouillet du XVIe siècle classé aux Monuments Historiques, l’église Saint-Martin du XVIe siècle, les châteaux Conti et de Stors, le pavillon chinois du XVIIIe siècle, la maison des Joséphites du XVIIe siècle. Et offre aux Adamois la plus grande plage fluviale de France, aménagée sur les bords de l’Oise sur trois hectares, des établissements scolaires jusqu’au lycée, des centres nautique et équestre, un golf de 18 trous, une piscine, sans compter le musée, le centre d’art ou le cinéma.
La ville parc.
Au cœur du Val d’Oise, sur un territoire aux trois quarts ruraux ou forestiers, dotée de quelque 75 hectares d’espaces verts, L’Isle-Adam abrite un parc immobilier composé à 56% de maisons individuelles, où se côtoient zones pavillonnaires des années 1970 et 1980, pavillons de meulières des années 1930, habitat ancien du centre-ville et constructions récentes.