Limoux
Bénéficiaire d’une charte de coutume.
Le site de Limoux connut une réelle expansion à l’époque gallo-romaine même si la fondation de la ville actuelle date du VIIe siècle, réunion de deux villages, Flacianum et Limosus qui se déplacèrent au fil des siècles entre plaine et colline. Limoux entra dans l’Histoire au IXe siècle quand le roi Charles II dit le Chauve en fit don à l’abbaye de Saint-Hilaire. Au siècle suivant, le fief passa aux mains des comtes du Razès tandis que le bourg se développait, bénéficiant d’une charte de coutume dès le XIIe siècle.
Une ville dévastée à plusieurs reprises.
Mais les croisades contre les Albigeois portèrent un coup fatal à la cité qui comptait alors de nombreux Bons Hommes. Ce qui conduisit à son occupation par Simon de Montfort, grand pourfendeur d’hérétiques. Celui-ci en fit don à Lambert de Creichi qui devint ainsi seigneur de Limoux avant que le fief ne revinsse aux descendants de la famille de Montfort. Convoitée par les comtes de Toulouse et de Foix, la cité languedocienne rallia la couronne de France à la toute fin du XIIIe siècle et bénéficia d’un court répit avant qu’épidémies de peste et attaques du Prince Noir n’en compromettent l’essor économique et démographique.
Le pays du vin blanc.
Pour mieux se défendre, Limoux se fortifia mais subit néanmoins les désastres des guerres de Religion avant que les siècles suivants ne marquent une nouvelle croissance grâce au commerce puis à l’industrie, textile notamment. A la fin du XVIIe siècle, on y comptait pas moins de 25 fabriques de draps. Des usines qui cédèrent le pas au XIXe siècle à la fabrication de chaussure et à la viticulture. Une tradition de la vigne et du vin blanc qui remontait à la nuit des temps mais qui connut un nouvel âge grâce à la commercialisation à grande échelle de la blanquette de Limoux, un vin effervescent très apprécié.
Un bassin économique dynamique.
Aujourd’hui, sous-préfecture de l’Aude, siège de la communauté de communes du Limouxin et du Saint-Hilarois, Limoux a vu ses activités industrielles largement remplacées par le tertiaire. Idéalement situé au cœur de trois régions à fort développement, Midi Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Catalogne espagnole, le bassin économique de Limoux et de la Haute Vallée de l'Aude se montre singulièrement dynamique grâce à un tissu de petites et moyennes industries aux activités diversifiées dont la viticulture constitue le fer de lance.
Un patrimoine architectural remarquable.
A 25 km de Carcassonne, au cœur du pays Cathare, capitale de la Blanquette et du Carnaval, Limoux présente un réel intérêt culturel et historique avec, notamment, ses musée de l’imprimerie, du piano au cœur de l’église Saint-Jacques, Petiet et ses peintres du XXe siècle, des automates, sans oublier la basilique Notre-Dame de Marceille de style gothique du XIVe siècle, l’église Saint-Martin du XIIe siècle remaniée à plusieurs reprises ou encore le menhir La Pierre Droite. Et offre aux Limouxins des établissements scolaires jusqu’au lycée, privé et public, un hôpital, plusieurs complexes sportifs et d’innombrables installations de loisirs dont une base de canoë-kayak.
Un immobilier aux prix modérés.
A une demi-heure de l’aéroport Carcassonne-Salvaza, desservie par le train et par de nombreux accès routiers, Limoux se veut une ville verte grâce, notamment, aux deux hectares du jardin aux plantes parfumées La Bouichère, ce qui lui vaut le label trois fleurs. Un cadre de vie apprécié d’autant que le parc immobilier qui se partage entre hôtels particuliers, vieilles demeures et habitat récent, composé à 67% de maisons individuelles, se montre bien plus abordable que celui de sa voisine Carcassonne.